C’est une première pour la chimie montheysanne. Des licenciements économiques ont été prononcés cet après-midi chez Huntsman. Le syndicat Unia a annoncé la suppression de 63 postes, soit: 25 licenciements secs, 21 retraites anticipées et dix-sept contrats de temporaires non-renouvelées et des départs volontaires. En trois semaines, les négociateurs n’ont malheureusement pas su adoucir l’inflexibilité du géant américain.Hunts
Cette décision fait suite à la volonté de ce dernier de mener une importante restructuration de sa division Advanced Materials, pour faire face à la morosité des marchés automobiles et éoliens. Le 24 janvier dernier, l’entreprise avait signifié son intention de supprimer 72 postes sur 333 sur le site de Monthey, pour un total de 300 à 400 à travers le monde.
Ces trois dernières semaines, l’entreprise a rejeté plusieurs propositions visant à limiter la casse. Le syndicat s’est notamment vu refuser la possibilité de procéder à des départs à la retraite anticipés dès 58 ans et l’allongement de la durée du plan social.
Unia se dit en outre très préoccupée par l’avenir de la caisse de pension, puisqu’une centaine d’emplois sont aussi menacés dans la région bâloise. Elle a donc proposé que l’entreprise couvre les frais servant à maintenir les prestations actuelles et futures des employés restants.
Malgré tous les efforts déployés, Huntsman a fait la sourde oreille à toutes ces propositions. Une attitude d’autant plus «choquante» selon Unia, que le groupe américain a effectué un bénéfice de 1,4 milliard de dollars l’année dernière (avant impôts et amortissements).