Seuls 42,48% des Valaisans ont voté ce week-end, mais pour s’exprimer très clairement. Ils sont 72,8% à avoir plébiscité la loi cantonale sur l’aménagement du territoire (LCat) et 63% à avoir accepté la stratégie énergétique 2050 sur le plan fédéral.
Un score qui surprend
L’ampleur du score a surpris tout le monde. C’est une véritable ovation que les Valaisans ont réservée dimanche à la loi cantonale sur l’aménagement du territoire puisque 72% ont accepté le projet qui vise à réduire la surface des zones à construire dans le canton. Un plébiscite inattendu lorsqu’on sait qu’ils étaient près de 80% à avoir refusé la mouture fédérale, il y a quelques années.
Preuve pour les deux ministres en charge du dossier - le désormais ex- conseiller d’Etat Jean-Michel Cina qui l’avait ficelé et Jacques Melly qui devra l’appliquer - que les Valaisans «ont fait preuve de maturité et qu’ils ont souhaité offrir des outils concrets aux communes pour gérer leur territoir».
Le poids des abstentionnistes
Défaits, les opposants, l’UDCVr en première ligne et des privés à l’image du promoteur immobilier Narcisse Pannatier, dénoncent, eux, une campagne « à la soviétique ». « Ce résultat est la preuve du rapport de force durant la campagne. Tous les partis étaient contre nous », commente Grégory Logean qui relève le faible taux de participation de 42%. « Au final, ce sont les 125'000 abstentionnistes qui ont choisi». Désormais, le dossier retourne en mains du Conseil d’Etat qui présentera, avant l’été, une première mouture du plan directeur au Grand Conseil. Les débats débuteront en fin d’année et la version finale du plan devrait être soumis à Berne en mai 2018.
« Nous serons là, promet Narcisse Pannatier, persuadé que des solutions existent pour indemniser au mieux les personnes qui seront lésés par les dézonages en vue. Nous avons déjà envoyé une lettre informelle au Conseil d’Etat pour proposer par exemple que communes et canton puissent octroyer des crédits d’impôts à certains propriétaires ».
Un oui franc à la stratégie 2050
Concernant la votation sur la stratégie énergétique 2050, le Valais a dit oui à 63%, soit davantage que la moyenne suisse qui se situe à 58%, mais un peu plus timidement que les autres cantons romands. Envisagée comme la première partie du sauvetage des barrages du canton, la stratégie poursuit son bonhomme de chemin dès le 29 mai au parlement. Le conseiller d’Etat valaisan Roberto Schmidt sera là pour enfoncer le clou en faveur de l’hydroélectricité, lui qui est à l’origine de la stratégie acceptée dimanche