Le Nouvelliste l'avait dévoilé en début de semaine: les professionnels du bâtiment - Bureau des métiers, TEC-BAT, Association valaisanne des installateurs-électriciens - sont très inquiets. Les PME valaisannes estiment en effet être victimes de marchés publics faussés par des entreprises paraétatiques comme Alpiq qui casse les prix. Une inquiétude relayée jusqu'au Parlement valaisan par l'UDC Grégory Logean qui, dans un postulat urgent, a demandé au canton d'agir avant qu'il ne soit trop tard pour nos PME". Avec succès.
Les députés l'ont accepté par 88 voix contre 29 et trois abstentions, ne suivant pas la recommandation du gouvernement de refuser ce postutat. Le chef du département de l'économie, Christophe Darbellay, a vainement tenté d'expliquer que la volonté d'interdire l'accès du marché valaisan à ces entreprises était tout simplement illicite, rappelant au passage les nombreux carcans législatifs qui entourent les marchés publics, tant au niveau international que national, intercantonal et cantonal.
Au final, l'Etat devra donc étudier les possibilités de modification des bases légales pour que l'essentiel des travaux subventionnés par le canton profite à l'économie locale, tant pour le gros oeuvre que pour le second oeuvre. Par exemple par l'intermédiaire d'un critère de pondération favorisant le recours à des entreprises valaisanne.