Une personne âgée sur huit est touchée par la pauvreté en Suisse. En Valais, cela représente plus de 7600 personnes qui peinent à boucler leur fin de mois. Parmi elles, Josette Sandell Udry, domiciliée à Vétroz, qui a accepté de témoigner à visage découvert. "Je n'ai pas honte de ma situation financière. Il faut témoigner ouvertement pour que les choses bougent", souligne-t-elle d'emblée.
Elle a perdu tous ses amis, sauf deux
La dame de 72 ans vit aujourd'hui avec 2708 francs précisément par mois comprenant l'AVS et les prestations complémentaires. Elle doit se débrouiller avec ce montant pour payer son loyer de 1150 francs par mois, l'électricité, les impôts, internet et sa nourriture quotidienne. "C'est clair que ma vie sociale est quasiment réduite à néant. Je ne peux plus aller au restaurant, au cinéma ou voir des expos comme je pouvais le faire du temps de ma vie active quand je gagnais bien ma vie. J'ai d'ailleurs perdu tous mes amis à exception de deux d'entre eux", confie cette ancienne responsable administrative.
"Je ne pensais pas à mon existence de retraitée pendant ma vie active"
Une situation difficile à accepter pour Josette Sandell Udry qui a toujours été autonome financièrement. Même au début de sa maternité - elle a deux enfants - et pendant les dix ans de son mariage, elle n’a jamais cessé de travailler. Et a avancé jour après jour, sans envisager une seule seconde sa future vie de retraitée. «Je ne pensais jamais au troisième âge. Je vivais. Et je dépensais l’argent que je gagnais.»
Découvrez le témoignage complet de Josette Sandell Udry dans nos éditions papier et numériques de lundi.