Alors que les députés devraient traiter une motion demandant au Conseil d’Etat de modifier la loi sur la santé pour permettre de réglementer l’aide au suicide dans les EMS et hôpitaux lors de la prochaine session de mars, une religieuse catholique valaisanne sort du bois. Sœur Marie-Rose, 77 ans, originaire de Vissoie, ose dire ouvertement qu’elle ne condamne pas le suicide assisté en vertu «du respect de la liberté de chacun».
Pour que cesse le tabou
La religieuse avait déjà exprimé son avis dans une Tribune libre dans «Le Nouvelliste» en 2014, suscitant de nombreuses réactions. Aujourd’hui, elle tient à réaffirmer sa position pour encourager les parlementaires à écouter l’argument de la liberté de chacun. Et pour que le tabou autour de cette question cesse. «J’ai été peinée de voir que certains Valaisans n’osent pas dire qu’un de leur proche est décédé par suicide assisté ou qu’ils n’arrivent pas à exprimer leur envie de quitter ce monde par peur du jugement des leurs. Je suis pour la liberté assumée. L’être humain doit assumer ses choix, sinon il s’enchaîne.»
"La sédation profonde pratiquée aux soins palliatifs poursuit le même but"
D’autant plus que, selon Sœur Marie-Rose, la sédation profonde appliquée aux soins palliatifs et acceptée par le corps médical, est aussi une manière de conduire le patient à la mort. Comme le suicide assisté. "Ce sont deux actes de compassion."
L'évêque désapprouve
De son côté, l’évêque de Sion, Mgr Lovey désapprouve la position de Sœur Marie-Rose.
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