Il avait envie de continuer, il continuera. Le président du PDCVr Serge Métrailler restera président, après un premier mandat de quatre ans. "Il est l'âme de notre parti", a déclaré le président du gouvernement Jacques Melly peu avant sa réelection, lors du congrès annuel du parti, mercredi soir à Grône.
Si Serge Métrailler est la tête, il est aussi les bras du PDCVr et beaucoup mettent à son compte le serrage de rangs de mars dernier qui a offert au parti une nouvelle victoire électorale. Les démocrates-chrétiens du Valais romand l'ont donc reconduit dans sa fonction par un plébiscite.
L’assemblée a également accordé une nouvelle fois sa confiance à la vice-présidente Marianne Maret. Démissionnaire, Benjamin Roduit ne sera pour sa part pas remplacé au sein de la présidence, celle-ci se limitant désormais à un seul vice-président.
Puisqu’aucune échéance électorale ne se profile dans un avenir proche – les prochaines fédérales n’auront lieu qu’en 2019 – le PDCVr a profité de son grand rassemblement pour dépoussiérer ses statuts.
Exclusion pour les dissidents
Pas de gros chamboulement, si ce n’est une nouvelle sanction inscrite désormais dans le marbre démocrate-chrétien : quiconque fera acte de candidature à une élection fédérale ou au Conseil d’Etat sans avoir été préalablement adoubé par le congrès sera d’office exclu du parti.
La nouvelle donne fait bien sûr référence et suite à la dissidence de Nicolas Voide lors de la campagne du début de cette année au gouvernement. Sa candidature sous la même bannière que l’UDC Oskar Freysinger avait mis le parti dans l’embarras et donner lieu à nombre de discussions internes sur le sort que le PDC Vr devait réserver à son ancien Grand Baillif. A noter qu’aucun des plus de 400 PDC présents mercredi ne s’est opposé à cette nouvelle sanction.
Nouvelle sérénité
Les conseillers d'Etat Jacques Melly et Christophe Darbellay ont conclu la soirée en prenant la parole pour plaider en faveur des JO 2026 et pour dire la nouvelle sérénité qui a gagné le gouvernement. "Il règne une nouvelle paix intérieure" a insisté le président du Conseil d'Etat. "A part sur les photos, il n'y a aucune tête qui dépasse. Chacun assure un leadership sur ses dossiers mais nous savons travailler ensemble" a complété Christophe Darbellay.