Le projet de Prévoyance vieillesse 2020 divise la gauche. La réforme acceptée par les syndicats, les Verts et le PS est combattue par un comité référendaire de gauche.
Le comité valaisan s'est présenté lundi matin à la presse à Sion. Il entend combattre l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans et la baisse du taux de conversion du 2e pilier. "Les lignes rouges que tous les syndicats avaient dressées ont été franchies avec ce compromis", indique l'ancien secrétaire syndical Bernard Remion.
Jean-Marie Meilland, de la Gauche valaisanne alternative, estime que la gauche classique s'est laissée piégée et fait le jeune de la droite ultra-libérale. "Le compromis est présenté comme une manière d'éviter la retraite à 67 ans. En réalité, accepter de faire sauter le verrou de l'augmentation de la retraite des femmes, c'est donner un signal favorable à ceux qui veulent une augmentation de l'âge de la retraite pour tous."
Candidate malheureuse au Grand Conseil pour le PS, Sylvia Segalla déplore le fait que "les femmes devront se sacrifier pour faire des économies". Quant à la libraire Yasmina Cordonnier, elle estime que les femmes "sont trois fois sacrifiées" par ce projet fédéral.
Ils se sentent muselés
Si le lancement du référendum a eu lieu le 1er mai, ce n'est pas par hasard. Les opposants à Prévoyance vieillesse 2020 sont mécontents de s’être vus refuser la parole lors des célébrations du 1er mai organisé par l’Union syndicale valaisanne et ils veulent le faire savoir.
Si le comité référendaire réussit à récolter 50 000 signatures, le peuple suisse votera sur la Prévoyance vieillesse 2020 le 24 septembre prochain.