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Présomption: le débriefing de la semaine par Stéphanie Germanier

20 oct. 2017, 08:20
/ Màj. le 21 oct. 2017 à 05:30
Stéphanie Germanier, journaliste.

Depuis le début de la semaine, on réapprend que les oui et les non n’ont pas forcément la signification qu’on pensait. Et que malgré leur immédiateté sémantique et leur refus de se décliner au pluriel, ces deux mots semblent renfermer multitude de nuances.

Des femmes du monde entier mettent le feu à la Toile en confessant que malgré qu’elles ont dit non, des hommes ont compris qu’elles leur répondaient oui. Le débat s’enflamme aussi sur un possible nouveau système de don d’organes qui impliquerait que tant qu’on n’a pas fait savoir que c’était non, c’est qu’on pense oui. Principe que l’on nous transpose aujourd’hui aux Jeux olympiques de Sion 2026 (là sans flamme).

Après le non, clair, d’Innsbruck. Après le oui décroché du bout des lèvres à une partie du monde politique valaisan, et un oui à deux fois réfléchi du Conseil fédéral, on compte sur le fait que les Valaisans n’ont pas encore eu l’occasion de dire non (la votation se tiendra le 10 juin) pour imaginer qu’ils auront alors envie de dire oui. Un enthousiasme présumé plus que spontané, même depuis mercredi et les assurances financières données par Berne. Un enthousiasme marasme qui dissimule une presque honte de ne pas avoir envie de dire oui.

Ne pas avoir d’entrain pour un projet autre que la triclette pour se dépasser et dépasser nos frontières pourrait passer pour un manque d’ambition dans la vie en général. Dire non, c’est barrer la route aux possibles, compromettre des désirs, détruire des rêves. Dire non, c’est ne plus avoir de choix de dire oui un jour, alors qu’un oui présumé, c’est la meilleure assurance d’en décrocher un vrai le moment venu.

Le «non, mais» qui semble traverser la population valaisanne aujourd’hui en ce qui concerne les JO laisse ouvertes toutes les options. Pas tant envie, mais faut voir… 

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