La sensation de liberté. L’expression prend tout son sens pour Joëlle Philibert. Cette Vaudoise de 36 ans est prête à tout pour l’atteindre. Et surtout pour démontrer que son handicap de naissance – elle est paraplégique et a un bras qui ne fonctionne presque pas – n’est pas un obstacle pour l’empêcher de réaliser ses rêves. «Je connais le prix de la vie et à quel point elle peut s’arrêter d’un instant à l’autre. Je tiens à vivre le plus intensément possible sans me mettre d’emblée des limites», confie-t-elle.
Un duo complice
C’est la raison pour laquelle Joëlle Philibert tentera de parcourir la via ferrata de Moiry, qualifiée de difficile, sur le dos du Valaisan Stéphane Zufferey (43 ans), alias Viaferathor, le 3 septembre prochain. Le sportif a déjà effectué ce parcours avec plus de soixante kilos de chaînes sur lui en avril dernier. «Joëlle m’a contacté il y a huit mois. Le feeling est bien passé. Elle donne un sens à mon défi précédent. Symboliquement, c’est une façon pour moi de l’aider à briser ses chaînes.»
Une confiance mutuelle
Si la trentenaire ne grimpera pas elle-même les barreaux de la via ferrata, elle relèvera un sacré défi dans la confiance accordée à son coéquipier. «Je mets ma vie entre ses mains», résume-t-elle avec lucidité. Elle sera installée dans une sorte de sac à dos porté par Stéphane Zufferey. «C’est un ami qui me l’a fabriqué pour que je ne me limite pas aux endroits accessibles en fauteuil roulant.»
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