"Nous nous sommes appelés lundi 11 janvier. Nous étions les deux en Afrique, lui au Burkina Faso, moi en Tanzanie", explique dimanche l'ancien maire de Delémont. Les deux hommes s'étaient fixé un rendez-vous vendredi prochain.
Le Jurassien l'avait d'abord côtoyé quand il était ministre de son canton et Jean-Noël Rey patron de La Poste (1990-1999). "C'était le moment des fermetures de bureaux postaux. Il avait le souci des postiers: il essayait d'appliquer les décisions du Conseil fédéral et du Parlement en cherchant des solutions, provoquant le moins de dégâts possible".
Outre son engagement au Burkina Faso, Jean-Noël Rey était encore très actif. Président du conseil d'administration de la Chambre de commerce France Suisse à Genève, il envisageait d'ouvrir une antenne dans le Jura, relève Pierre Kohler.
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Les deux hommes avaient lancé ensemble plusieurs sociétés, dont une immobilière en Valais. M.Rey était sorti l'an dernier du conseil d'administration. Ils étaient également impliqués dans le lancement d'un centre de tri à Tavannes (JU) pour un concurrent de La Poste. Jean-Noël Rey était encore lié à des imprimeries à Sierre.
Les deux politiciens s'étaient auparavant assis ensemble sur les bancs du Conseil national, que Jean-Noël Rey a occupés de 2003 à 2007 ainsi qu'à la commission des finances. Ils y étaient tous deux scrutateurs. "Différents ratings nous classaient presqu'au même, lui à la droite du Parti socialiste, moi à gauche du PDC", a poursuivi Pierre Kohler.