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Oskar Freysinger mute son chef de l'enseignement

En raison de visions divergentes, le conseiller d'Etat Oskar Freysinger a décidé de muter son chef de l'enseignement Jean-François Lovey. Ce dernier occupera dès 2014 un poste nouvellement créé de chargé des affaires intercantonales en matière de formation.

06 sept. 2013, 12:41
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Jean-François Lovey, chef du service valaisan de l'enseignement depuis 17 ans a été muté par son chef de département Oskar Freysinger. Il occupera un poste nouvellement créé de chargé des affaires intercantonales en matière de formation. Les deux hommes ne partagent pas les mêmes visions.

Au lendemain de son élection au Conseil d'Etat valaisan, en mai dernier, Oskar Freysinger a informé son chef de service de l'enseignement qu'il ne souhaitait pas le maintenir à son poste. "J'ai essayé d'argumenter, mais j'ai vu que cela n'était pas négociable", a indiqué Jean-François Lovey vendredi devant la presse.

A ses côtés, Oskar Freysinger a assuré qu'il n'y a "aucun conflit personnel" entre les deux hommes mais "une autre manière de fonctionner, une vision et un style différents" que le chef du département a visiblement déjà pu constater durant ses années en tant qu'enseignant dans un collège de Sion.

Jean-François Lovey précise: "Il n'y pas d'animosité mais une manière différente de concevoir le pouvoir. Il n'y a pas de place pour deux montgolfières dans la même pièce", a-t-il imagé.

Pas de caillou dans la chaussure

Jean-François Lovey occupera sa nouvelle fonction dès le 1er janvier 2014. Il sera directement subordonné à Oskar Freysinger. "L'école est un fleuve. Monsieur Freysinger se trouve sur une rive, moi sur l'autre, j'espère que nous pourrons collaborer".

Le chef du département de la formation a affirmé ne pas vouloir se priver des compétences de Jean-François Lovey et a assuré qu'il ne ferait pas de figuration dans son nouveau poste. Aucun autre changement ou licenciement n'est prévu dans le reste du service, a encore précisé le chef du département.

Cela fait quatre mois que le département et le Conseil d'Etat valaisan cherche une solution à cette situation délicate. "On m'a dit "résiste, ne te laisse pas faire". Mais à six ans de la retraite, je n'avais pas l'intention de me réduire à un caillou dans la chaussure du chef du département. Aujourd'hui est un jour triste, mais j'ai suffisamment de sève et d'enthousiasme pour l'école valaisanne et je suis prêt à rebondir", a encore souligné Jean-François Lovey visiblement ému.

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