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Nos dix élus fédéraux hésitent encore entre les trois candidats à la succession Burkhalter

Alors qu'ils mènent tous trois une campagne assidue, Isabelle Moret, Ignazio Cassis et Pierre Maudet n'ont pas encore réussi à faire pencher la balance des Valaisans en leur faveur. Nos dix élus fédéraux se tâtent toujours. Tour d'horizon.

19 août 2017, 11:17
/ Màj. le 21 août 2017 à 05:30
Bundesrat Didier Burkhalter spricht an einer Medienkonferenz ueber die Prioritaeten in Bezug auf die Beziehungen mit der Europaeischen Union EU, am Mittwoch, 28. Juni 2017, in Bern. (KEYSTONE/ Peter Schneider) SCHWEIZ BUNDESRAT PRESSEKONFERENZ

Secret. Top secret, leur vote pour élire le successeur de Didier Burkhalter au Conseil fédéral, le 19 septembre prochain.

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Les 246 parlementaires fédéraux n'aiment pas divulguer le nom qu'ils mettent ou comptent mettre sur le bulletin, le moment venu. Car ce droit et devoir d'élire le Conseil fédéral fait partie des plus honorifiques prérogatives que leur mandat d'élu national leur confère.

La défiance de Yannick Buttet

Courtisés, approchés, interpellés par les papables à la fonction, tous les députés aux chambres fédérales jouent à entretenir le suspense, laisser planer le doute et souffler le chaud et le froid. Il en va de même pour nos dix élus fédéraux qui n'affichent, pour l'heure, aucune intention claire, si ce n'est Yannick Buttet, le vice-président du PDC qui proclame haut et fort qu'il votera pour la Vaudoise Isabelle Moret. Au premier tour en tout cas. 

Un geste de défiance vis-à-vis des instances du PLR tessinois. "Ils n'ont pas joué le jeu en ne présentant qu'un seul candidat", explique le conseiller national qui relaie ainsi la frustration de nombreux élus qui goûtent peu d'avoir été mis devant le fait accompli, en l'occurrence devant une candidature unique pour le Tessin. Une candidature imposée, de fait.

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Pour mémoire, le PLR italophone avait renoncé à faire entrer l'ancienne conseillère d'Etat Laura Sadis dans la course, ce qui aurait permis d'assurer l'équilibre des genres tant réclamé en plus de la présence d'un (e) Tessinois (e) au gouvernement. C'est ce renoncement qui a d'ailleurs ouvert une guerre régionale en forçant l'entrée en lice d'une autre femme: la Vaudoise Isabelle Moret.

D'abord le choix du PLR

Vice-président du PLR suisse, Philippe Nantermod renonce à prendre partie pour un des papables. Si les autres parlementaires valaisans rappellent que c'est d'abord le PLR qui devra faire un choix en privilégiant, certainement, un ticket avec deux noms sur les trois, ils se laissent tous la porte ouverte pour se laisser convaincre lors des auditions que méneront leurs groupes parlementaires le 12 septembre avec les candidats choisis.

Pour Viola Amherd, Géraldine Marchand-Balet et Thomas Egger, les trois personnalités jusqu'ici en lice réunissent a priori les compétences pour la fonction.

Rencontres des sénateurs avec Pierre Maudet

Les deux sénateurs Beat Rieder et Jean-René Fournier ont quant à eux eu le privilège d'avoir des contacts plus confidentiels avec le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet. Ils l'ont tous deux rencontré personnellement ces derniers jours. "J'ai apprécié ses réponses claires et nettes. Pour moi, les trois candidats ont donc leur chance, même si Pierre Maudet part malheureusement un peu moins favorisé dans cette course, puisqu'on imagine mal le PLR évincer la candidature féminine ou tessinoise s'il ne garde que deux noms", explique Beat Rieder.

Jean-René Fournier affiche le même entrain vis-à-vis de la jeunesse et de l'expertise du conseiller d'Etat genevois qu'il a d'ailleurs présenté à ses collègues de la Commission de sécurité des Etats la semaine dernière. Mais il n'en dira pas davantage.

Mathias Reynard se montre quant à lui très indécis. "Ce qui compte en premier lieu, ce sont les compétences, mais le critère de l'appartenance régionale qui me tient beaucoup à coeur favorise Ignazio Cassis, et celui de l'égalité homme/femme, dont j'ai fait une priorité, Isabelle Moret. Point du vue positionnement politique, je me sens plus proche de Pierre Maudet", résume le Saviésan pour qui cette élection s'apparente déjà à un casse-tête.

L'a priori négatif des UDC

Les UDC Franz Ruppen et Jean-Luc Addor attendent eux aussi de se laisser séduire lors des auditions. Ils partent cependant tous les deux avec un a priori négatif vis-à-vis de la posture politique de Pierre Maudet.

"C'est un euro-turbo qui a de plus attaqué Ueli Maurer au sujet de la politique de Défense. Il a aussi régularisé des sans-papier à Genève et ces trois dossiers seront difficiles à faire oublier à la majorité du groupe UDC", déclare Franz Ruppen.

Mêmes critiques du côté de Jean-Luc Addor qui annonce que sa préférence se forgera pourtant sur des points de détails. "A priori, l'UDC et le PLR sont appelés à s'entendre et travailler intelligemment ensemble sur de nombreux dossiers sur lesquels ils sont déjà d'accord. Je me réjouis par contre d'entrendre les candidats sur des points plus précis. La défense des droits et des libertés des tireurs et détenteurs d'armes par exemple", avertit le Saviésan qui est également vice-président de Pro Tell. Et là encore, Pierre Maudet ne fait pas la course en tête, selon lui. "Genève est un des derniers cantons où un propriétaire possédant plusieurs armes doit remplir plusieurs demandes d'autorisation."

 

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