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Marc Aymon raconte ses premières fois

Vingt ans que Marc Aymon tient la scène. Il revient aujourd’hui avec "Ô bel été!" mettant en musique une quinzaine de chansons du patrimoine suisse. Et nous raconte, pour la première fois, comment Marc Aymon l’écolier est devenu Marc Aymon le chanteur. Révélations.

03 oct. 2017, 17:05
/ Màj. le 04 oct. 2017 à 17:00
Fou amoureux de guitares, Marc Aymon pose avec une National Style O de 1932.

La première chanson qui vous a ému? 
"Mobilis in Mobile", du groupe L’Affaire Louis’ Trio. Son chanteur, Hubert Mounier, y parle de voyages et d’évasion. Mes premières chansons écrites avec Mistral reprennent les mêmes thèmes; les rencontres, les voyages, l’envie d’exister et de se réaliser. C’est une chanson emblématique. Les gens nous aimaient beaucoup pour notre envie de vivre! 

La première fois que vous êtes monté sur scène?
Elle correspond à la première fois où je me suis dit: "Je veux devenir chanteur." J’avais 14 ans, j’ai chanté à une fête de fin d’année, et grâce à ce moment j’ai pu sortir avec la plus belle fille de toute l’école. Depuis ce jour, les gens ont projeté quelque chose sur moi, quelque chose que je n’osais même pas imaginer. Ils me montraient ma route en me disant "Tu es un chanteur, toi!". 

La première fois où vous vous êtes dit "je fonce"? 
Durant la tournée de mon premier album "L’astronaute" nous nous sommes retrouvés sur une immense scène en première partie de Lou Reed. Nous étions très impressionnés par la taille de la scène et de l’événement. Il y avait eu pas mal de soucis techniques aussi et nous n’étions pas sûrs de pouvoir jouer. Et puis tout à coup la scène est devenue bleue, la couleur qui annonçait le début du spectacle. A ce moment-là, je me suis dit: "Soit tu pars en courant, soit tu y vas et tu voudras vraiment faire ça toute ta vie." J’y suis allé. J’ai tellement aimé ça. C’était un concert magnifique, c’était aux Caprices Festival, à Crans-Montana. 

La première fois où vous fûtes convaincu que tous les rêves peuvent se réaliser? 
A Paris, lors de l’enregistrement d’un disque, je suis allé frapper à la porte du dessinateur de bandes dessinées Frank Margerin, un des héros de mon enfance. On est devenus copains, on a fait de la moto et un jour il m’a offert une magnifique affiche qu’il a dessinée pour moi. Ça m’a transpercé le cœur de joie. Je me suis dit alors qu’avec du culot et de la chance, tout peut se réaliser!

La première œuvre d’art acquise? 
Je suis très curieux et vraiment passionné par les artistes contemporains, le design, avec plein d’amis photographes comme Sarah Carp ou Olivier Lovey, avec qui je collabore beaucoup. Les livres des Editions Xavier Barral, à Paris, ou ceux dénichés chez les Japonais de Shashasha me passionnent. La réelle première œuvre que j’ai acquise est un kashibachi, un bol japonais qui est utilisé lors de la cérémonie du thé, une porcelaine que l’artiste Myriam Greff a achetée cassée à un marchand de Kyoto et qui l’a réparée avec la technique traditionnelle du kintsugi (laque urushi et or 22 carats). Ce bol est décoré de campanules, qui est une fleur célébrée à l’automne et qui représente l’amour infini.

Cet article est à découvrir dans notre supplément «Culture» de ce jeudi 5 octobre


 

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