Le débat s’annonce tendu. Au Grand conseil valaisan, les députés traiteront en février de la loi sur l’encouragement des remontées mécaniques et un point promet de retenir l’attention: les aides à fonds perdus. Contre l’avis du Conseil d’Etat, la commission en charge du projet de loi a préféré suivre l’avis de la branche et réintégrer des aides à fonds perdus pour un montant estimé à 157 millions de francs sur dix ans, selon le texte que nous avons pu consulter. Le Conseil d'Etat entendait se baser uniquement sur des prêts malgré l'avis contraire de la branche et de l'avant-projet issu de la consultation auprès des milieux concernés.
Priorité aux sociétés performantes
Autre changement majeur par rapport à la mouture du Gouvernement, l’abrogation de la limite deux millions de francs de chiffre d’affaires pour avoir le droit de recourir aux aides. Seul critère retenu, le résultat avant intérêts, impôts et amortissements (EBITDA) doit représenter au moins 25% du chiffre d’affaires. Un ratio atteint pour la majorité des grandes sociétés de remontées mécaniques du canton mais aussi par quelques entreprises plus petites.
Ce sont mêmes celles qui dépassent le rapport de 30% qui seront les plus avantagées avec des aides à fonds perdus à hauteur de 20% et des prêts ou des cautions pour 50% du montant total de l’investissement. En clair, il s’agit d’avantage d’augmenter la compétitivité de sociétés déjà performantes que de procéder à un système d’arrosoir. Le projet de loi prévoit ainsi d’encourager les sociétés qui n’atteignent pas ces critères à regrouper leurs forces.