Dans le milieu de l’architecture, on crie au scandale. Hors-micro, certains nous disent même que les Valaisans, après avoir été des cow-boys, sont prêts à devenir la risée de la Suisse. La raison de cette colère? La révision de la loi cantonale sur les constructions qui sera soumise pour la seconde fois au Grand Conseil la semaine prochaine et en particulier un article de cette loi, celui qui fixe les compétences pour les auteurs de plans de mise à l’enquête. Car dans la situation actuelle, n’importe qui peut déposer un plan de mise à l’enquête.
Création d'un cartel ou augmentation de la qualité?
Mais aux yeux des architectes, les exigences prévues par le texte sont trop larges. En face, une majorité du Grand Conseil s’est déjà opposé en juin à ce qu’elle a jugé comme une forme exagérée de protectionnisme par la corporation des architectes. En clair, la proposition de la loi prévoit notamment que les titulaires d’une maîtrise fédérale ou d’un CFC dans le domaine de construction avec cinq ans d’expérience pourront déposer des plans. Aujourd'hui, tout le monde peut le faire et plusieurs services techniques communaux nous confient devoir faire face à un nombre important de dossiers incomplets. Création d'un cartel ou recherche d'une meilleure qualité? Le débat promet d'être tendu.