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Licenciement de Jean-Marie Bornet: Esther Waeber-Kalbermatten répond aux critiques

La présidente du gouvernement développe les raisons qui ont amené le Conseil d'Etat à mettre un terme aux relations de travail avec le chef de la prévention et de l'information de la police cantonale Jean-Marie Bornet.

22 avr. 2017, 21:14
Esther Waeber-Kalbermatten, en tant que présidente, défend la position de l'ensemble du Conseil d'Etat.

Pourquoi ne pas avoir proposé à Jean-Marie Bornet un autre poste au sein de la police ou de l’administration cantonale ?
Le Conseil d’Etat a évalué toutes les possibilités, notamment celle de proposer une autre fonction pour Jean-Marie Bornet.

Vous avez eu plusieurs contacts avec son avocate pour trouver une solution ?
Oui, j’ai eu des contacts avec son avocate, mais pas avec lui directement. Il était impossible de régler cette question de manière informelle, tout devait être formalisé officiellement. Et le Conseil d’Etat est arrivé à la conclusion que le rapport de confiance était rompu.

Pour Jean-Marie Cleusix, on a trouvé une solution mais pas pour Jean-Marie Bornet …
Les deux cas ne sont pas comparables. Jean-Marie Bornet a critiqué publiquement la justice et une loi comme Via Sicura.

Certains estiment qu’il y a une inégalité de traitement entre Jean-Marie Bornet et d’autres candidats de l’administration publique comme Claude Pottier ou Christian Varone par exemple ?
Les autres candidats, même Christian Varone qui était mon subordonné il y a quatre ans, n’ont jamais remis en cause la politique de sécurité, ni tout autre loi fédérale ou cantonale. Ce que Jean-Marie Bornet a fait. Nous lui avons rappelé, via son chef de département et le commandant de la police, en février son devoir de réserve quant à ses propos sur Via Sicura et la justice. Il ne s’y est pas tenu.

En 2013, vous aviez émis des critiques à l'encontre du porte-parole de la police suite à la diffusion des images vidéo de l'accident de car de Sierre. Un grief de plus pour vous?
Non, le cas de 2013 a été réglé. On ne peux pas agir comme ça en politique et je rappelle que c’est une décision collégiale et non celle d’une seule personne.

Pourquoi avez-vous traité très rapidement ce dossier au lieu de le transmettre au nouveau Conseil d’Etat qui prendra ses fonctions dans quelques jours ?
C’est le Conseil d’Etat actuel qui a autorisé Jean-Marie Bornet à faire campagne et c’est durant cette législature que les faits se sont déroulés. Ce n’était pas aux membres du prochain Conseil d’assumer cette décision.

Mais si Jean-Marie Bornet va au Tribunal cantonal comme il l’a déjà annoncé, ce sera quand même au nouvel exécutif de statuer…
Oui, si c’est la voie qu’il choisit.

On entend des critiques qui décrivent le Valais comme une république bananière ou une dictature suite à cette décision. Vous comprenez ses remarques ?
Non. Ce n’est pas une décision facile à prendre. Mais nous avons évidemment pris des avis juridiques avant de nous engager dans cette voie.

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