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Lex Weber: cinq ans après, l'apocalypse annoncée n'a pas eu lieu en Valais

L'initiative sur les résidences secondaires a cinq ans. Et alors que les pires scénarios étaient promis au Valais au moment du "oui" du peuple, la réalité fait globalement mentir ces prévisions. Notre enquête spéciale pour cette occasion révèle en effet que le Valais a plutôt très bien résisté tant sur la plan économique que touristique. Mais on ne saurait nier que dans certaines vallées, le texte a provoqué des situation dramatiques.

08 mars 2017, 17:15
/ Màj. le 09 mars 2017 à 07:00
En montagne, les derniers chantiers autorisés de résidences secondaires avant Weber arrivent à leur terme. Mais la plaine et le coteau ont permis globalement de compenser l'arrêt de ce marché.

Le 11 mars 2012, le peuple suisse acceptait l’initiative de Franz Weber et signifiait l’arrêt du modèle des résidences secondaires à une très courte majorité, au grand dam de trois Valaisans sur quatre qui avaient glissé un net non dans l’urne. Pour marquer les cinq ans de ce vote, «Le Nouvelliste» consacre un dossier à cette loi. En trois volets, nous avons enquêté sur les conséquences économiques, touristiques et politiques de cette initiative.

Des résultats surprenants

Et les résultats réservent quelques surprises. En effet, alors que les scénarios les plus apocalyptiques étaient annoncés pour le Valais, ils ne se sont pas réalisés. La construction, malgré des situations tendues et complexes dans certaines vallées, n’a pas perdu de son poids économique grâce à l’attrait de la plaine. Dans le tourisme, la loi a forcé les acteurs à chercher d’autres modèles d’hébergement, priorisant les lits chauds et a engendré une forme de prise de conscience. Quoi qu’il en soit, on peut affirmer que cinq ans après le vote, la page n’est pas complètement tournée. 

Les six citations clés du premier volet de notre enquête

"Avec cette loi, on a sauté par la fenêtre et par chance, la toile de la terrasse était tendue au-dessus du sol. Ca ne marchera pas à tous les coups."

Alain Métrailler, président de l'association valaisanne des entrepreneurs

"En plaine, le marché est resté plus compétitif, plus agressif, ce qui a permis de se réorienter plus rapidement. La situation est plus difficile en montagne."

Raphy Coutaz, président du Bureau des métiers

"Le problème de cette loi est qu'elle a été une mauvaise réponse à une bonne question. L'insécurité juridique qui a suivi l'acceptation du texte a complètement démoli le marché."

Joseph Cordonier, architecte et président de l'association valaisannes des mandataires

"La force du franc, la crise européenne sont des facteurs externes à Weber qui ont refroidi les acheteurs de résidences secondaires et qui expliquent que les prix baissent. Nous sommes au creux de la vague mais le marché va repartir ces prochaines années."

Paul-André Roux, président de la chambre immobilière valaisanne

"En cinq ans, j'ai dû diviser mon personnel par deux et j'ai même dû demander à mon fils de quitter l'entreprise. On arrive au bout des derniers chantiers autorisés avant la loi. Je ne sais pas ce que vont faire les jeunes dans cette vallée."

Charles-André Salamin, entrepreneur à Grimentz

"Il a fallu bûcher. On réalise moins de gros travaux de standing sur Crans-Montana mais on a pu compenser avec le coteau de Savièse à Venthône et avec plusieurs consortiums en plaine. Je suis optimiste."

Bertrand Cordonier, entrepreneur à Lens

 

 

>> A lire – Notre dossier complet sur la situation en Valais, 5 ans après le vote sur la Lex Weber

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