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Les Rohingyas, sacrés, massacrés, la chronique de Viviane Cretton

14 sept. 2017, 10:43
/ Màj. le 14 sept. 2017 à 15:30
Viviane Cretton, anthropologiste.

Depuis la guerre fratricide en ex-Yougoslavie, l’expression de purification ethnique s’est tellement imprégnée dans nos esprits qu’on ne se rend plus compte qu’il est illogique de définir comme «ethnie» une partie de la population qui se trouve être de religion musulmane. Une appartenance religieuse n’est pas une identité ethnique. Quoi qu’il en soit, lundi, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a dénoncé, en ce qui concerne les Rohingyas au Myanmar, un «exemple classique de nettoyage ethnique».

La minorité musulmane des Rohingyas en Birmanie est victime de discriminations et d’exactions depuis que le bouddhisme a été imposé comme religion d’Etat, à la suite d’un coup d’Etat en 1962.

Les Rohingyas sont devenus apatrides en 1982, lorsqu’une loi sur la nationalité birmane les a dépourvus de toute citoyenneté, en ne les reconnaissant pas comme «une ethnie nationale». Ils ont dès lors été privés de tout droit politique, économique et...

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