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Les propos de l'évêque de Sion sur l'homosexualité font réagir

Si Mgr Jean-Marie Lovey défend l'accueil des personnes gays au sein de l'Eglise, il est persuadé que "l'homosexualité peut être guérie". Il l'a dit dans une interview parue dans nos éditions payantes de mardi. Des propos qui font réagir sur les réseaux sociaux et les organisations homosexuelles.

19 mai 2015, 18:27
Le nouvel eveque de Sion, Mgr Jean-Marie Lovey, parle aux fideles lors de l'ordination episcopale du nouvel eveque ce dimanche 28 septembre 2014 dans la cathedrale de Sion. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)

Dans nos éditions payantes de mardi, Mgr Lovey se dit persuadé que "l'homosexualité peut être guérie". Des propos qui commencent à faire réagir sur les réseaux sociaux. A l'image de la députée suppléante socialiste Barbara Lanthemann qui souligne que les propos de l'évêque de Sion sont "ignorance, condescendance, mépris de la nature de chaque individu". Elle a d'ailleurs envoyé, au nom de l'organisation suisse des lesbiennes LOS, un communiqué aux médias soulignant que l'organisation est "profondément choquée et révoltée par les propos tenus par l'évêque de Sion dans "Le Nouvelliste".

L'association ajoute encore que les propos de l'évêque valaisan "incitent au rejet" et "à l'exclusion" et espère qu'"il trouvera les mots pour corriger ce que nous appelons un dérapage volontaire dans un esprit d'apaisement à quelques semaines de la Pride Valais/Wallis".

D’autres communiqués ont suivi durant la journée, dont l’un du comité de la Pride Valais/Wallis 2015 qui «condamne sans réserve l’amalgame entre l’homosexualité et la maladie». «Nous espérons que c’est une maladresse de l’évêque», confie Sébastien Nedaz, porte-parole du comité qui a reçu des dizaines de réactions. «Les gens se sentent blessés.»  

Quant à l’association Pink Cross, soit la fédération suisse des gays, elle va plus loin en demandant que l’Evêque de Sion s’excuse publiquement et retire ses propos qalifiés de «fallacieux et infondés»

Voici les extraits de l'interview de Mgr Lovey qui suscitent ces réactions:

Que répondez-vous aux parents espérant pouvoir «changer» leur enfant homosexuel?
Dans l’environnement des personnes homosexuelles, les prochent le ressentent parfois comme une blessure ou une souffrance. Dès lors, il faut honorer leur désir que ça change. Pour la question de fond – «Est-ce qu’une personne homosexuelle peut changer?» – il y a un domaine sur lequel on peut miser: la prière. Sur le plan de la grâce et de la foi, la prière ne pourrait-elle pas être un lieu de changements? Elle a déjà guéri des malades à maintes reprises. Le problème de fond n’est pas celui de l’homosexualité mais de la sexualité tout court et en général. De nature, l’être humain est sexué, masculin-féminin. Et il n’est pleinement humain que s’il vit cette complémentarité. C’est une question de morale naturelle. L’Eglise, à juste titre, continue de dire qu’on ne peut pas modifier cet état de nature.

Mais l’homosexualité n’est-elle pas dans la nature de la personne et donc impossible à changer?
Certes, la personne est souvent comme cela dès le départ mais cela ne veut pas dire que ce n'est pas modifiable. Des guérisons psychologiques existent. L’homosexualité peut être guérie.

Pour vous, c’est donc une maladie?
Non, c’est une faiblesse de la nature. La preuve, c’est qu’il y a une souffrance réelle de la personne qui le vit et de son entourage. Mais cela n'enlève rien à l'humanité de la personne homosexuelle, ni à sa dignité.

L'interview complète est à lire dans nos éditions payantes de mardi.

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