Il est 8h30. Les huit résidents de la structure d’accueil d’urgence de Chez Paou à Sion savent qu’il leur reste une demi-heure avant de devoir quitter les lieux pour la journée. La maison ferme tous les jours de 9 à 17 heures. «Le dimanche est le plus difficile à gérer, car rien n’est ouvert. L’été, ça va, parce qu’on peut aller dans les parcs, mais l’hiver, c’est compliqué», lance Antonio (52 ans) en terminant son café. Ce Valaisan loge dans la structure depuis six mois. «J’ai eu un accident de travail. Comme j’étais indépendant, j’ai tout perdu.»
Tous ont vécu la même descente aux enfers
Autour de la table ce jour-là, chacun se reconnaît dans sa descente aux enfers. Une pierre dans les rouages et la personne peut tout perdre. Tant matériellement qu’au niveau de l’entourage. «On est très seul quand cela tourne mal. Les gens s’éloignent», lance l’une des...