Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Fin des rentes à vie pour les nouveaux conseillers d'Etat

Les trois nouveaux conseillers d’Etat ne seront pas soumis au même tarif de rémunération que leurs homologues en fonction. Fini la rente à vie, mais ils toucheront 55'000 francs de plus par année. A terme, l'Etat devrait faire des économies.

22 mars 2017, 18:27
/ Màj. le 22 mars 2017 à 19:30
Sion le, 19 mars 2017: Eléction au conseil d'etat. 2éme tour. De gauche a droite : Frédéric Favre, Roberto Schmidt,Jacques Melly,Esther Waeber-Kalbermatten et Christophe Darbellay.©Sacha Bittel/Le Nouvelliste

Frédéric Favre, Christophe Darbellay et Roberto Schmidt ne toucheront plus de rente à vie contrairement à tous les conseillers d’Etats qui les ont précédé. Le nouveau système de rémunération proposé par le député PLR Philippe Nantermod et accepté par le Grand Conseil a en effet complètement changé le système de rémunération des conseillers d’Etat. Aujourd’hui, neuf anciens élus bénéficient d’une rente pour un montant total de 945'000 francs, soit une moyenne de 105'000 francs par personne alors qu’au canton de Vaud cette moyenne se situe à 119'000 francs. Seul Peter Bodenmann qui a démissionné après deux ans ne touche pas cette rente. Enfin, les cinq conseillers d’Etat de cette dernière législature sont aussi concernés par cet ancien système et toucheront cette rente.

> Lire aussi - Augmentation des salaires des conseillers d'Etat

Alors, in fine, quel est le meilleur des deux systèmes ? Philippe Nantermod a estimé, lors des débats au Grand Conseil que le nouveau type de rémunération permettra d’économiser 500'000 francs par année à l’Etat. Claude, l’ancien conseiller d’Etat PLR, se montre plus nuancé. « Avec ce nouveau système, les conseillers d’Etat sortants peuvent se retrouver, mais il faut être discipliné. »

Explication des différences.

 

L’ancien système

Il avait pour objectif de compenser les difficultés potentielles d’un conseiller d’Etat à réintégrer le marché du travail. Cette situation était vue comme une rente honnête pour certains, comme un parachute doré pour d’autre. Durant leur mandat, les conseillers d’Etat ont touché un salaire annuel de 245'000 francs. Ensuite, ils bénéficient d’une rente à vie basé sur trois facteurs. Elle s’élève à 120'000 francs après trois législature, 100'000 francs après deux et 80'000 francs après un seul mandat. Ensuite, si le conseiller d’Etat a moins de 58 ans, une diminution de 2% par année qui le sépare de cet âge est opéré. Prenons par exemple Oskar Freysinger. A 56 ans, on lui soustraira 3'200 francs à sa rente, soit 4% de 80'000 francs.

Enfin, si les revenus de l’ancien conseiller d’Etat additionnés à sa rente, atteignent la somme de 245'000 francs - soit son ancien salaire – tout revenu supplémentaire fera diminuer la rente en conséquence. Prenons cette fois-ci le cas de Jean-René Fournier qui en plus d’être conseiller aux Etats possèdent différents mandats d’administrateurs. Il jouit donc d’un salaire supérieur à celui d’un conseiller d’Etat. En conséquence de quoi, l’Etat ne lui paie aucune rente.

> Lire aussi - Vote du parlement pour supprimer les rentes à vie

Le nouveau système

Le nouveau système fait table rase des complications d’antan. Dès cette législature, les trois nouveaux conseillers toucheront un salaire annuel de 300'000 francs, soit une augmentation de 18%. Mais ils ne toucheront pas de rente, seront affilié à la caisse de pension de l’Etat et cotiseront comme n’importe quel autre employé d’Etat. A noter que Jacques Melly et Esther Waeber Kalbermatten reste eux sous l’ancien régime.

 
Votre publicité ici avec IMPACT_medias