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Le Valais a des solutions contre la hausse des primes

Le Conseil d'Etat valaisan propose une série de mesures pour lutter contre la hausse continue des primes maladie. Les députés analysent ces propositions.

28 sept. 2017, 17:31
Le Valais enregistre une forte hausse de ses primes maladie. Le monde politique propose des solutions.

Le Conseil d’Etat valaisan propose quatre mesures pour lutter contre l’augmentation des primes : un moratoire sur l’installations de médecins (déjà en vigueur), une limitation des équipements hospitaliers, la réalisation en ambulatoire uniquement (donc sans nuit à l’hôpital) de certaines opérations et l’augmentation des subsides pour aider à payer les primes. Les chefs de groupe décortiquent ces propositions.

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Rationalisation? Attention aux effets pervers

Personne ne conteste l’augmentation de l’enveloppe dévolue aux subsides, malgré les contraintes budgétaires.
Les députés ne s’opposent pas non plus à certaines mesures de rationalisation. Par contre, ils insistent sur les effets pervers que cela peut avoir. «Si nous n’avons pas certains équipements en Valais, les patients risquent d’aller se faire soigner en dehors du canton», craint Christophe Claivaz (PLR). «Pourquoi pas essayer l’ambulatoire, mais on sait qu’en parallèle cela augmente les frais de traitement à domicile», déclare Thierry Largey (Verts). «Si un patient doit revenir à l’hôpital le lendemain, les frais augmentent», selon Patricia Constantin (ADG) et Grégory Logean (UDC).

Droite sceptique face à la limitation du nombre de médecins

Le moratoire sur l’installation de nouveaux médecins n’est pas combattu à gauche. Par contre, il n’est pas vu d’un bon œil par Sydney Kamerzin (PDC): «cela pénalise les jeunes, cela décourage les gens formés.» Christophe Claivaz estime qu’il vaut mieux avoir plus de médecins de premiers recours si ceux-ci permettent d’éviter d’envoyer les patients aux urgences. 

Crainte d’une médecine à deux vitesses

La crainte d’une médecine à deux vitesses est souvent citée, à gauche comme à droite. Personne ne la souhaite. «Si on limite certains soins, ceux qui le peuvent iront dans des cliniques privées», lance par exemple Christophe Claivaz.

Des propositions

A gauche, Verts et ADG relancent l’idée de la caisse unique. «On ne va pas y échapper», estime Patricia Constantin. Pour la gauche, c’est là la seule manière de repenser totalement un système qui ne fonctionne pas.

A droite, il n’y a pas de recette miracle, mais des propositions de mesures ponctuelles. Christophe Claivaz est favorable à l’introduction des carnets de santé «pour éviter un certain tourisme médical». Sydney Kamerzin estime qu’un jour il faudra briser le tabou de la réduction du nombre d’hôpitaux en Valais. Une idée que Grégory Logean met en doute, en constatant que, malgré les mesures de rationalisation prises, les coûts n’ont pas diminué en Valais.

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