A sept ans, elle a perdu son petit frère qui grandissait dans le ventre de sa mère. «A sept mois de grossesse, ma maman a eu une rubéole et l’enfant qu’elle portait n’a pas pu être sauvé», raconte Christine Granges, qui vient d’éditer un guide illustré expliquant le deuil aux enfants.
Cette nurse de formation, maman de jour à l’année aux Valettes, a gardé le traumatisme de ne pas avoir pu voir son frère, ni le toucher. «Ensuite, tous les deuils ont été difficiles à gérer pour moi. J’éprouve ce besoin de rester un moment avec la personne décédée, de la toucher et de l’embrasser pour lui dire au revoir.»
En parler pour alléger la peine
Maman elle-même de trois enfants, elle a toujours prôné l’ouverture et le dialogue autour du thème de la mort, même avec les plus jeunes. «C’est important de ne pas garder ce sujet secret pour...