C’est un lieu où l’on se confond avec le ciel, où bien des rêves se sont réalisés. Le Cervin effraie, fascine, et attire irrémédiablement les alpinistes depuis plus de 150 ans. Au point que certains puristes jugent le sommet trop fréquenté et perdant donc de sa valeur mythique. Alors imaginez ce que peut ressentir un des rares grimpeurs à avoir atteint sa cime par une voie où personne n’a jamais mis les pieds. 1300 mètres de face verticale avec des passages au septième degré d’escalade à plus de 4200 mètres d’altitude dans la face sud, la moins célèbre et sans doute la plus austère du Cervin. Patrick Gabarrou, guide de montagne haut-savoyard de 66 ans l’a rêvé, imaginé et l’a concrétisé à la fin du mois d’août dernier, mettant un point final à une aventure commencée il y a quinze ans.
Une victoire d’une cordée
Le «Gab», comme on le...