Y aura-t-il des avions de Powdair qui transiteront entre le Royaume-Uni et l'aéroport de Sion cet hiver? Rien n'est moins sûr. La start-up a en effet annoncé lundi dans la soirée qu'elle était à la recherche d'un million de livres sterling suite au désistement de deux investisseurs. Sans cet apport d'argent, les vols qui devaient démarrer à la mi-décembre seront annulés et les clients remboursés.
Contactée mardi matin, Zoé Ombler, responsable marketing était encore sous le choc de l'annonce: "Nous n'avons rien vu venir! Dans la société Powdair, les aspects commerciaux et ceux qui ont trait aux investissements sont très séparés. Nous n'étions donc pas du tout au courant de ce qui se passait." Malgré la nouvelle, la responsable reste confiante: "Les premiers retours sont encourageants. Beaucoup de personnes nous ont contactés notamment des personnes avec un important réseau et des connexions. Ce n'est pas fini, on y croit!" Dans tous les cas, la compagnie jouera la carte de la transparence: "Nous l'avons été en faisant cette annonce et nous continuerons. Nous avons prévenu les clients que quoi qu'il arrive, ils seront remboursés".
La Ville de Sion sereine
Du côté de la Ville de Sion, cette nouvelle n'émeut pas particulièrement Christian Bitschnau, vice-président chargé de l'aéroport: "Ce n'est pas la fin du monde. Nous étions au courant depuis quelque temps des difficultés. Le milieu de l'aviation est très compliqué. C'est paradoxal parce que les gens utilisent de plus en plus l'avion mais certaines compagnies traversent des turbulences comme récemment Air Berlin ou Alitalia".
Pour le conseiller communal, mieux vaut une annulation avant le démarrage qu'un atterrissage en catastrophe une fois la machine lancée. "Il y a eu des exemples où un gouvernement a dû financer le rapatriement de ses citoyens après une faillite. Nous préférons donc que les choses soient claires dès le début".
La Ville ne participera pas financièrement
Il n'y a donc plus aucun espoir? "Nous verrons d'ici à la fin de la semaine. Une chose est certaine, "la Ville de Sion ne participera pas financièrement", prévient Christian Bitschnau. Une Ville de Sion dont l'aéroport risque de subir un déficit d'image à cause de cette annonce? "Je ne pense pas. Powdair est parvenue à décrocher 5000 clients. C'est quand même un signal fort. Quelle que soit l'issue des démarches, la start-up a fait un gros buzz au Royaume-Uni et c'est bénéfique pour Sion. D'ailleurs plusieurs autres compagnies s'intéressent notamment Swiss qui a prévu plusieurs vols cet hiver."