Omniprésente en montagne, la mort ne s’invite pas pour autant dans les conversations. On en a conscience, mais on n’en parle pas. Elle rôde ici, dans le vide bordant la ligne d’une arête effilée. Elle traîne là, sous une couche de neige fraîchement tombée, en équilibre fragile.
Plus que des statistiques
Et parfois, sans forcément que l’on sache pourquoi, elle frappe. «On l’analyse ensuite en termes de statistiques et de probabilités, de degrés de danger et de difficultés, mais pour les proches qui restent, il n’y a souvent rien d’autre que le silence», souffle Colette Gaudin, infirmière en soins palliatifs et en santé communautaire. Dans son chalet d’Evolène où l’on distingue les nuages qui caressent les cimes, elle évoque un «tabou» qu’il s’agit de briser. «Pour que ceux qui restent dans la souffrance puissent se libérer de leur fardeau.» Samedi à 18 heures à Arolla, à l’occasion des...