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L'UDC veut un meilleure équilibre entre la plaine et la montagne

L'UDC du Valais romand juge inacceptable les conséquences du Plan directeur cantonal pour les vallées et les coteaux. Le canton doit revoir les priorités d'aménagement pour un meilleur équilibre entre plaine et montagne.

30 août 2016, 11:40
De gauche à droite Eric Jacquod, Cyrille Fauchère, Grégory Logean et Patrick Fournier, remontés contre le projet de plan directeur cantonal.

L'UDC du Valais romand tire à boulets rouges sur le Plan directeur cantonal. Lors d'une conférence de presse organisée ce matin, les intervenants ont dévoilé leur prise de position concernant ce projet dont la phase de consultation se termine aujourd'hui. Ils estiment désastreuses les conséquences potentielles du projet et exigent du canton qu'il réoriente les priorités pour un meilleur équilibre entre plaine et montagne.

Les députés Patrick Fournier, Grégory Logean et Eric Jacquod jugent inacceptables les conséquences du Plan directeur cantonal pour les coteaux et les vallées. Dans certaines communes, le dézonage de terrains à bâtir sera quasiment identique à l'ensemble de la surface non construite. Citant la Chambre valaisanne de Commerce et d'Industrie, l'UDC rappelle que la perte économique pour le Valais se chiffrera à 4,8 milliards de francs pour les 2400 hectares de surface à bâtir dézonés ou mis en attente. Sans parler des drames humains. Une famille valaisanne sur quatre subira de plein fouet une spoliation. Une vague de suicide, à l'instar de ce qui se passe chez les agriculteurs français, est à craindre dans le canton, estime Patrick Fournier. 

L'UDC veut donc fixer d'autres priorités. "La Confédération donne le ton et les tarifs mais le canton choisit les moyens d'application", lance Grégory Logean. "Le Valais est libre de réorienter son équilibre sur l'ensemble du territoire." La méthode de calcul du plan directeur cantonal doit ainsi être revu en pondérant les chiffres des communes urbaines en faveur des communes de montagne pour éviter l'exode rural et un bâti trop dense en plaine qui n'accorderait plus de place à l'agriculture. Car si le parti souscrit aux grands principes du plan directeur en matière d'agriculture et de sylviculture, Eric Jacquod estime que "les exceptions prévues anticipent déjà une diminution importante des surfaces d'assolement au profit du bâti et des compensations écologiques".

L'UDC craint aussi que l'expropriation par les collectivités publiques deviennent des outils courants de l'aménagement du territoire au lieu de demeurer une exception. Elle dénonce enfin des exigences toujours plus élevées en matière de construction et de rénovation "alors qu'il faudrait se montrer plus souple dans cette période particulièrement contraignante". 

Le plan directeur cantonal est en résumé trop intrusif dans les objectifs et les moyens de construire, estime Cyrille Fauchère. Le co-président de l'UDC du Valais romand réclame une compétence exclusive du Grand Conseil pour ce projet dont les fiches techniques ne doivent "en aucun cas revêtir un caractère obligatoire". 

Retrouvez l'intégralité de cet article sur nos supports papier et digitaux du mercredi 31 août 2016.

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