Coureur de l’extrême, il a tout gagné. Les records sur les longues distances, il les a avalé les uns après les autres. A 27 ans, Kilian Jornet a fait exploser la course de montagne. Vainqueur de Sierre-Zinal pour la 3e fois dimanche, le Catalan est devenu l’ambassadeur de la discipline. Début juillet, il atomise le record de la «Hardrock 100», une course dans le Colorado du sud, longue de 160 kilomètres et de 20'722 mètres de dénivelé positif, parcourue en 22h41. La dernière d’une liste qu’il avait établie à 16 ans déjà. Sa quête n’est pas achevée et s’élève vers les cimes.
En 2011, Kilian Jornet lance son projet «Summits of my life» et amène sa vitesse sur les hauts sommets. L’objectif? Croquer huit montagnes dans un temps record depuis les villages au pied des massifs. Les chiffres donnent le vertige. Traversée du Mont-Blanc de Courmayeur à Chamonix en moins de 9 heures. Aller-retour au sommet du toit de l’Europe depuis l’église de Chamonix en moins de cinq heures. 2h52 pour manger le «Toblerone» depuis Cervinia et redescendre dans la station. Dernier exploit en date, un aller-retour au sommet du McKinley, plus haut sommet d’Amérique du Nord à 6194 mètres, en 11h40 par une voie peu fréquentée. Cinq heures de mieux que la précédente marque.
Véritable phénomène, il était de passage lundi au Festival du Film des Diablerets pour y présenter son film «Dejame Vivir» qui revient sur ses records au Mont-Blanc, à l’Elbrus et au Cervin devant deux salles combles. Surtout, le film raconte un rapport à la montagne particulier. «Le Nouvelliste» a pu rencontrer Kilian Jornet pour évoquer avec lui cette approche mêlant vitesse, équipement léger, et technique extrême qui ne fait pas toujours l’unanimité dans le monde de l'alpinisme.
Une interview complète à découvrir dans nos éditions payantes de ce mercredi 13 août.