Jean Troillet (68 ans), c’est l’âge d’or de l’himalayisme, cette décennie sacrée (1985-1995) où son association avec Erhard Loretan a fait des merveilles. Les chiffres, on les connaît: dix sommets de plus de 8000 mètres, le record de vitesse d’ascension de la face nord de l’Everest en 1986 – 43 heures, avec Loretan justement –, 50 ans d’alpinisme, 40 ans d’expéditions, 30 ans d’Himalaya, scellés par l’accident vasculaire cérébral sur les flancs de l’Annapurna, en 2011.
Mais le guide de montagne de La Fouly le dit lui-même: «La plus belle aventure, c’est celle de l’amitié. Un ami me rappelle un sommet.» En cette année charnière pour l’alpiniste valaisan, un double événement vient célébrer Jean Troillet l’homme. Un documentaire de cinquante-deux minutes, d’abord. Intitulé «Jean Troillet, toujours aventurier», il a été tourné dans un bivouac à 3040 mètres d’altitude sur les flancs du Dolent, en Valais. Un portrait de l’himalayiste au...