Combien ont-ils été à le traiter d’hurluberlu, ce jeune ingénieur agronome diplômé de l’EPFZ qui rachetait le domaine de Beudon en 1971? Non seulement il choisissait un endroit uniquement accessible via un téléphérique vertigineux ou à pied, mais il décidait d’y bannir toute utilisation de produits chimiques. Ce «fou», pour certains, c’était Jacky Granges, le vigneron à la barbe fleurie et à l’éternel béret, qui a quitté son paradis des hauts de Fully pour en rejoindre un autre. La faute à un accident de chenillard vendredi.
Calendriers planétaires
Précurseur de l’agriculture biologique, il fut aussi pionnier dans la culture en biodynamie. Dès 1993, tout son domaine est travaillé pour être en adéquation avec les lois naturelles des calendriers planétaire et lunaire. Très proche de Marie-Thérèse Chappaz, il a beaucoup échangé avec la grande vigneronne valaisanne lorsqu’elle aussi se mit à la biodynamie. «J’aimais partager mes expériences avec ce sage qui...