Le Grand Conseil a accepté par 122 voix et une abstention une résolution demandant à la Commission de gestion d’investiguer sur l'affaire de l'inondation de Pramont.
Ce sujet a fait l'objet d'une vive passe d'arme entre le conseiller d'Etat Jacques Melly et la députation UDC. Le président du Grand Conseil a même dû rappeler à l'ordre le chef du groupe UDC, Grégory Logean.
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Après le Tribunal fédéra, le Parlement
Suite à la décision du Tribunal Fédéral (TF) qui a donné raison cet été à Albert Pitteloud contre l’Etat du Valais dans l’affaire des inondations en 2012 de ses terrains agricoles de Pramont, le député UDC, appuyé par un autre député agrarien, Blaise Melly, avait dénoncé dans la presse «de graves dysfonctionnements au sein du département des transports, de l’équipement et de l’environnement.»
Les députés UDC sont revenus à la charge vendredi au parlement valaisan. Les deux élus estiment que l’Etat a commis une grave erreur en dégageant de sa responsabilité une des entreprises ayant trop creusé le Rhône avant les inondations. Après avoir envoyé un premier décompte de 6500 m3 de graviers, une des entreprises en a envoyé un second, bien moins important (4900 m3) qui lui permettrait de dégager sa responsabilité, car cela indique qu’elle n’aurait pas creusé trop profond dans le Rhône. «Or, l’Etat du Valais a accepté ce nouveau décompte sans sourciller», explique Blaise Melly. Dans une résolution urgente, les deux agrariens se demandent notamment s’il est acceptable que le service juridique du département de Jacques Melly reconnaisse deux décomptes pour le même volume.
«Nous avons ouvert une procédure contre toutes les entreprises éventuellement concernées et nous ne voulons pas dévoiler notre stratégie», a expliqué le chef du département. Il qualifie de diffamatoire les affirmations d’Albert Pitteloud qui parle de gestion déloyale de la part de fonctionnaires. Le ministre s’est basé sur un rapport de l’inspection des finances pour dire vendredi que son département a bien défendu les intérêts de l’Etat dans ce dossier.
«C’est oublier que ce rapport est antérieur à la décision du Tribunal fédéral qui a donné tort au canton dans cette affaire», réagit Blaise Melly.
Jacques Melly n'a pas combattu la demande faite à la Commission de gestion de se pencher sur ce dossier pour faire toute la lumière.