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"Guillaume Tell" à Paris: casting réussi pour deux Valaisans

La comédie musicale "Guillaume Tell", née et jouée en Valais, s’exporte à Paris. Avec deux Valaisans dans les rôles principaux.

17 juil. 2017, 11:16
/ Màj. le 17 juil. 2017 à 12:00
Christelle Riesle et Baptiste Udriot ont décroché des rôles principaux dans la comédie qui sera jouée aux Folies Bergère en novembre 2017.

La comédie musicale «Guillaume Tell, la nation en héritage», produite par Ascendanse, va enflammer Paris. Le spectacle, conçu et joué en Valais en mars dernier, sera à l’affiche des Folies Bergère les 17 et 18 novembre 2017.

«C’est une belle manière de boucler la boucle de ce grand projet. C’était un rêve qui paraissait fou, mais j’y ai toujours cru», s’enthousiasme Marisa Addor, la coordinatrice artistique. Non seulement, la comédie musicale enflammera la scène parisienne, mais elle permettra à deux Valaisans de jouer dans les rôles principaux.

Christelle Riesle (24 ans) et Baptiste Udriot (34 ans) ont réussi le casting qui a pourtant vu défiler des artistes aguerris en comédies musicales. «Par rapport aux personnages recherchés, ce sont les meilleurs. Leur physique, leur façon de jouer et leur voix collaient parfaitement à leur rôle respectif», explique Stéphane Métro, le metteur en scène. 

>>A lire aussi: La comédie musicale "Guillaume Tell" s'est dévoilée à St-Maurice

"La consécration d’un rêve"

Christelle Riesle est passée par tous les états d’âme en arrivant à Paris pour le casting. «J’étais à la fois euphorique d’une telle opportunité, et en même temps, le jour J, j’ai ressenti un énorme stress.» La Valaisanne s’est présentée pour jouer le personnage de Lisa Tell, la femme du héros. «J’avais adoré l’interpréter pour le spectacle en Valais. J’aime beaucoup la douceur et la gentillesse de ce personnage.»

Si elle avait un petit avantage sur les autres artistes en lice par son expérience du rôle, elle s’est trouvée confrontée à des comédiens confirmés. «Certains ont participé à «The Voice» ou qui ont déjà joué dans des comédies musicales connues. Le décalage me faisait un peu peur.» Le jour J, Christelle Riesle a «tout donné», ressortant du casting heureuse de sa performance. «Si j’avais eu une réponse négative, je n’aurais rien regretté parce que j’avais fait de mon mieux.»

La Valaisanne a appris la bonne nouvelle à son retour à Monthey. Elle s’est alors accroupie en pleine rue pour prendre des notes sur les détails de son futur contrat. «Je ne suis pas encore sûre d’avoir bien intégré l’idée que je vais jouer à Paris!»

Pour la Valaisanne, c’est la concrétisation d’un rêve auquel elle pense depuis son enfance. A cinq ans déjà, elle a commencé à chanter dans un chœur d’enfants, puis a testé des planches avec le théâtre du Croûtion. «J’adore autant le théâtre que le chant. Si on me demandait de choisir, je ne saurais pas quoi prendre. Sincèrement. C’est pourquoi la comédie musicale me convient si bien!» Christelle Riesle a d’ailleurs suivi une formation de deux ans à l’académie de comédie musicale (AICOM) à Paris. 

Pour réaliser son rêve, Christelle Riesle est prête à changer de vie. Elle a donné sa démission de son poste d’employée de commerce et remet sa colocation. «Comme je ne sais pas ce qui va se passer ensuite, je préfère être libre de toutes attaches.»

Car après les représentations aux Folies Bergère, d’autres dates seront sans doute programmées. Christelle Riesle refuse de trop anticiper. «Je ne me projette pas trop loin. On verra ce qui se présente.»  

 

Teaser de la comédie musicale "Guillaume Tell, la nation en héritage avec entre autres Nuno Resende 

 

"Je ne touche plus terre"

Baptiste Udriot n’en revient toujours pas. «Je ne touche plus terre. C’est comme si tout d’un coup, c’était l’heure pour moi!», s’enthousiasme-t-il.

Passionné de scène depuis son enfance, le Valaisan interprétera le rôle de Reto, le serviteur de Gessler, dans le «Guillaume Tell» parisien. Il s’agit du personnage qu’il a incarné dans la version valaisanne. «Stéphane Métro (ndlr. le metteur en scène) a écrit ce rôle par rapport à moi. C’est un costume qui me va comme un gant.»

Baptiste Udriot s’est rendu au casting «avec le sérieux d’un enfant qui s’amuse». Il a été, s’est donné et l’a emporté face à des concurrents redoutables. «J’essayais de ne pas penser que certains avaient déjà joué à l’opéra national de Paris.» Depuis qu’il a appris sa sélection, Baptiste Udriot a le sentiment de vivre quelque chose «d’anormal et de merveilleux». De réaliser, surtout, une œuvre importante dans son existence. «J’ai un ami qui a eu un bébé récemment qui éprouvait cette sensation. Moi, j’ai eu un spectacle.»

L’aventure artistique arrive à point nommé dans sa vie. «C’est comme si je comprenais enfin pourquoi j’avais eu tel parcours. Par exemple, j’ai vécu des ruptures amoureuses. Mais toutes ces épreuves que j’ai traversées, c’était pour me permettre d’arriver là.» Le Valaisan, célibataire, peut ainsi partir à Paris sans attache. Professionnellement, il a mis son poste de courtier en immobilier entre parenthèses. «J’ai un patron formidable. Il m’a dit que c’était comme s’il avait un employé sélectionné pour les JO et qui ramenait la médaille olympique.»

"Mon grand-papa m’a aidé de là-haut"

Baptiste Udriot ne vit désormais plus que pour ce spectacle aux Folies Bergère. Un lieu d’ailleurs particulier pour lui. «Il y a dix ans, je suis parti avec mon grand-père voir «Cabaret» dans cette salle. Je lui avais alors confié mes deux rêves: chanter la chanson de «Cabaret» – ce que j’ai pu réaliser lors d’un spectacle à La Bâtiaz –, et celui de jouer dans une salle comme celle-là.» Son grand-papa, décédé deux ans après cette aventure parisienne, lui avait assuré qu’il y arriverait. «J’aime croire que c’est lui qui m’a aidé de là-haut.»  

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