La question n’est plus taboue. La Confédération la pose clairement. En cas de danger naturel, faut-il envisager l’abandon de certaines zones de montagne en évacuant définitivement les habitants et en expropriant les bâtiments? La solution est abrupte et le champ des possibles vertigineux après les événements de Bondo ou de Saas-Grund.
Certains crient déjà au loup. On voudrait purger la montagne de ses derniers habitants que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Parce que le Valais urbanisé, où la moitié de la population est concernée par un risque, même résiduel, ressemble à une vaste région située en zone rouge sur la carte des dangers. Parce que le Valais essuie depuis plusieurs années des coups venus de Berne en matière d’aménagement du territoire ou de politique touristique.
A l’autre bout de la lorgnette, on estime que la montagne ne peut s’en prendre qu’à elle-même. Elle qui n’a rien vu venir. Elle...