Votre publicité ici avec IMPACT_medias

"Des délais insupportables"

Lettre ouverte de la société Tamoil S.A.

27 déc. 2012, 00:01
data_art_1290598.jpg

Tamoil ne tiendra pas les délais de mise en conformité du site de Monthey. La société l'annonce par l'intermédiaire d'une lettre ouverte datée du 19 décembre adressée au Dr Rolf Hartl, président de l'Union pétrolière suisse, et signée Nuri A. Rifaat, administrateur délégué.

 

Des travaux complexes

 

Dans sa lettre ouverte, Tamoil évoque la complexité des travaux à entreprendre pour expliquer le retard pris dans leur réalisation. Des difficultés encore accrues par la situation internationale, notamment en Libye dont provient la majorité de l'actionnariat de la société.

En revanche, Tamoil souligne les efforts qu'elle a déjà entrepris en faveur de l'environnement. La société parle d' "engagement total et permanent" . Elle chiffre son action à 90 millions de francs. Elle relève aussi avoir poursuivi la mise en oeuvre partielle des programmes prévus tout en avouant ne pas avoir pu en réaliser certains dans les délais accordés.

 

Entreprise en péril

 

Tamoil demande un rééchelonnement des travaux encore à réaliser. "Les dépenses environnementales doivent servir à la protection de l'environnement comme but prioritaire tout en préservant la viabilité financière de l'industrie..." , plaide-t-elle. Ces problèmes, Tamoil en a déjà fait part aux autorités valaisannes. Ces dernières n'en ont tenu aucun compte. Au contraire, elles ont exigé de nouveaux délais avec la menace de stopper le raffinage en cas de non-respect. Tamoil se plaint aussi de l'impact médiatique donné à l'affaire par la publication de ces décisions. Pire, selon Tamoil, l'autorité ne lui a marqué aucune reconnaissance d'avoir tenu le premier délai imparti.

Pour la société libyenne, les exigences de l'Etat et leurs clauses punitives menacent l'existence même de la raffinerie, voire de toutes les activités du groupe en Suisse, particulièrement ses nombreuses stations-service. "(Nous) ne tolérerons pas une situation qui (nous) confronte en permanence à des décisions punitives, des menaces de fermeture, des dénonciations médiatiques" , tempête la lettre ouverte.

Tamoil rappelle son importance sur le plan national, elle qui emploie 2000 personnes en Suisse, directement et indirectement, et détient 20% du marché des hydrocarbures.

 

Accélération négative

 

Non seulement les autorités valaisannes n'ont pas tenu compte des demandes de Tamoil, mais elles ont demandé une accélération du programme d'assainissement en pleine connaissance des difficultés financières que cela va créer, augmentation de plusieurs millions de francs des coûts environnementaux voire fermeture de la raffinerie pendant quatre mois. Tamoil affirme ne pas vouloir supporter ces coûts supplémentaires "inutiles et excessifs" . Elle met entièrement sur le compte des autorités valaisannes "la responsabilité d'une issue négative qui pourrait résulter de l'exécution de cette mesure inutile et contreproductive" . La société reconnaît certains manquements passés mais demande l'établissement d'un nouveau calendrier supportable financièrement en arguant de sa bonne foi environnementale.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias