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Crans-Montana: début des pourparlers sur Chypre

Les négociations entre dirigeants chypriotes grec et turc et leurs Etats garants ont débuté mercredi dans la station valaisanne de Crans-Montana dans le but de parvenir à une réunification de l'île, divisée depuis plus de quarante ans.

28 juin 2017, 16:29
Conférence de presse mercredi matin à Crans-Montana, avant le début des pourparlers.

Les dirigeants chypriotes grec et turc ont entamé leurs négociations à Crans-Montana (VS) avec leurs Etats garants pour une réunification de l'île divisée depuis plus de 40 ans. Le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson a quitté la station dès mercredi matin.

La plupart des participants s'étaient retrouvés mardi soir. "Nous avons eu un bon dîner", s'est contenté de dire mercredi l'émissaire de l'ONU Espen Barth Eide à son arrivée à pied sur le site des pourparlers. Aucun autre responsable n'a fait de commentaire.

Tour à tour, les présidents chypriote Nicos Anastasiades et chypriote turc Mustafa Akinci et les ministres des affaires étrangères grec Nikos Kotzias et turc Mevlut Cavusoglu ont été accueillis. M. Johnson est rentré à Londres, alors que le gouvernement de Theresa May devait faire face au premier vote dans la nouvelle Chambre des communes.

La cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini a également quitté Crans-Montana. L'UE est représentée par le premier vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans.

Plusieurs manifestants

Contrairement à la précédente Conférence sur Chypre sur ce format en janvier dernier, le conseiller fédéral Didier Burkhalter n'a pas fait le déplacement pour saluer les intervenants. La Suisse a dépêché le secrétaire d'Etat adjoint Alexandre Fasel.

A leur arrivée, les différents convois étaient encadrés par une dizaine de Chypriotes du groupe "Unifiez Chypre maintenant", constitué de membres des deux communautés. Ils sont venus afficher leur soutien aux dirigeants avec des banderoles qui affichaient "Assez!" ou "Une solution maintenant".

 

 

"Chypre est trop petite pour avoir ce type de problèmes", ajoutait l'un de ces manifestants. Ce groupe se réunit chaque soir depuis trois semaines devant le checkpoint qui sépare à Nicosie la partie chypriote grecque au sud et celle chypriote turque au nord, reconnue seulement par la Turquie.

Les pourparlers doivent porter sur les questions du territoire, du droit de propriété, de la gouvernance et de la répartition des pouvoirs. Mais ils doivent surtout avancer sur les questions de la sécurité et des garanties qui donnent la possibilité à la Turquie, la Grèce et la Grande-Bretagne d'intervenir militairement en cas de besoin dans l'île. Ce point reste la principale division à résoudre.

Depuis une invasion turque en 1974, la République de Chypre, membre de l'UE depuis 2004, n'exerce son autorité que sur la partie sud, où vivent les Chypriotes grecs. Tout compromis serait soumis au vote par référendum dans chacune des deux parties de l'île.

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