Deuxième moitié du XIXesiècle. Le Valais connaît la pauvreté. Essentiellement agricole, le Valais se nourrit de ses propres récoltes, sans penser aux profits commerciaux. Economiquement, socialement et politiquement, le canton est en retard sur le reste du pays. Il faut dire qu’à cette époque, les Valaisans ne connaissent pas encore les effets de l’industrialisation. Face au manque de ressource, «ils partent à la recherche de meilleures conditions de vie sur d’autres continents», explique Diego Girod, historien aux Archives de l’Etat du Valais. La vague d’émigration atteint son paroxysme entre 1868 et 1875. Cette dernière force les autorités à prendre des mesures en matière d’agriculture.
Le plan des politiques est simple, développer la branche pour pouvoir donner du travail à la population et mettre fin à l’émigration. «De plus, l’agriculture apparaissait aux yeux des conservateurs comme un rempart aux changements de trop grande ampleur puisqu’elle stabilise la population valaisanne et sauvegarde...