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Chasse valaisanne 2017: c'est parti!

Ce lundi 18 septembre, c’est l’ouverture de la chasse. Un «millésime» qui s’annonce bon, avec un gibier «en forme» et des chiffres stables, tant au niveau des preneurs de permis que des objectifs de tir.

17 sept. 2017, 22:13
/ Màj. le 18 sept. 2017 à 05:30
Quelque 2500 chasseurs - dont une petite centaine de femmes - seront à pied d'œuvre durant deux semaines en Valais.

«On devrait avoir une belle chasse, ça s’annonce bien.» Les propos d’Yvon Crettenand, biologiste au Service de la chasse du canton du Valais, sont de nature à réjouir les nemrods valaisans. Seule restera l’inconnue de la météo, qui s’annonce un peu difficile sur les premiers jours.

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L’état de santé de la faune en Valais est «excellent», le gibier est «en forme», selon Yvon Crettenand qui s’appuie sur l’explication de deux hivers très cléments et d’un été qui n’a pas été froid sur les hauteurs. «On a eu partout une très bonne reproduction», complète le chef du service cantonal Peter Scheibler. Seule ombre sanitaire au tableau: quelques cas de kératoconjonctivite, maladie s’attaquant à l’œil des bêtes, ont été constatés dans le val d’Hérens, sur la région Bagnes-Dixence et sur Martigny.

Incertitudes sur l’impact effectif du loup

Une autre interrogation demeure: celle de l’impact du loup sur les populations. «Là où on a une concentration du loup, principalement dans les régions de l’Augstbord et d’Anniviers-Hérens, il manque une partie des effectifs, relève Peter Scheibler. Mais c’est très local, les tirs ne vont pas chuter. Les gardes-chasses ont simplement observé davantage de biches sans faons. On peut donc s’attendre à une baisse des tirs de faons dans ces régions.»

Les chasseurs - Le nombre de permis délivrés reste stable

Quelque 2730 permis ont été délivrés pour cette chasse 2017. Un chiffre stable, qui bouge peu d’une année à l’autre, à 15 ou 20 unités près. Mais un chiffre qui ne correspond pas forcément au nombre effectif de chasseurs. «Sur ce nombre, 2450 iront peut-être à la chasse, explique Peter Scheibler, chef du service cantonal. Certaines personnes renverront leur permis pour cause de maladie, d’autres en prendront plus tard, pour la chasse au renard par exemple.»

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Les preneurs de permis valaisans domiciliés dans le canton constituent sans surprise l’immense majorité de ce chiffre: 2650. Une cinquantaine d’étrangers et une trentaine de Valaisans domiciliés hors canton ont acquis leur sésame. Là encore, les chiffres varient peu d’une année à l’autre.

Edictée cette année, l’obligation faite aux chasseurs d’attester de la réalisation de leurs tirs obligatoires dans les trois ans n’a pas encore eu d’impact sur le nombre absolu de permis délivrés. Pour 2017, l’ancien régime «fonctionnait» encore, soit une attestation de tir vieille, au plus, de 2012. Dès 2018, il faudra au moins accomplir ses tirs obligatoires tous les trois ans.

Les animaux - Une pression plus élevée sur le cerf

Fixé à 1850, l’objectif de tir 2017 pour les cerfs sur l’ensemble du territoire cantonal est sensiblement plus élevé que pour 2016. «On aimerait faire pression sur le cerf et faire diminuer sa population dans certaines régions, notamment celle d’Aletsch où sa densité a augmenté», justifie le chef de service Peter Scheibler.

L’objectif de tir pour le chamois est, lui aussi, dans les mêmes eaux que l’année précédente, avec un quota établi à 2700. «Dans la vallée de Conches, on ne tirera quasiment pas, le plan est très restrictif», explique Peter Scheibler. La raison? Une population de chamois qui a considérablement baissé dans cette région.

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S’il sera toujours possible de prélever quatre individus, les contingents de tir du chamois ont changé. Seront autorisés deux chamois adultes et un éterle (jeune d’une année et demie). Une quatrième bête est autorisée pour le chasseur qui a obtenu un bracelet bonus. Ce dernier est remis sur présentation d’individus fragilisés. «Les tirs sont orientés vers les catégories faibles, explique le biologiste Yvon Crettenand. Cette démarche est destinée à valoriser le travail du chasseur.»
 


 

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