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C’est au pied du mur qu’on reconnaît le talent

Il l’avait annoncé haut et fort, s’il participait au concours européen des métiers, c’était pour rapporter de l’or en Valais. Pari tenu.

05 déc. 2016, 21:47
/ Màj. le 06 déc. 2016 à 00:01
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«ça fait un peu bizarre de prendre l’avion pour aller travailler.» En se rendant en Suède, Bruno Pravato ne comptait pas faire du tourisme. Comme il l’avait déjà confié au «Nouvelliste», «c’est pour décrocher une médaille d’or que je participe au 5e Concours européen des métiers.» Le jeune Fulliérain a tenu parole: dimanche soir à Göteborg, il a été sacré champion d’Europe dans la catégorie maçon.

Une victoire de haut vol

«C’est énorme ce qu’il a réalisé là. La qualité de son œuvre était du niveau mondial», s’enthousiasme son patron Léonard Sarrasin qui a suivi la compétition de près et à qui Bruno Pravato est resté fidèle depuis son apprentissage. «L’écart avec le deuxième était net. Si, en 2014, à quelques semaines de la sélection nationale, Bruno n’avait pas été fortement handicapé par un grave accident, il aurait sans doute pu participer aux championnats du monde (ndlr: le premier est envoyé au championnat du monde, le deuxième au concours européen des métiers)», explique Léonard Sarrasin comme pour mieux encore cimenter le talent de son poulain.

L’épreuve a duré trois jours. «J’ai pris un bon départ. Les deux premiers jours se sont bien déroulés. Le troisième, c’était plus chaud!» Le stress et la fatigue n’auront pas raison de sa détermination. «En posant la dernière pierre, je savais que mon travail méritait une médaille. C’est l’or que je voulais.» La compétition s’est terminée samedi dans l’après-midi, il lui faudra attendre le dimanche soir pour apprendre qu’il a remporté son pari. «C’était interminable et le stress pire que pendant les trois jours du concours», lâche un Bruno Pravato très heureux. «Personne ne peut s’imaginer mon bonheur. Désormais, je pourrai dire: en 2016, j’ai été champion d’Europe!»

Fier de son métier

Pravato, un patronyme à consonance italienne qui ne manque pas d’évoquer, quand on pense aux maçons, à une réputation dépassant les frontières de la Botte. Mais pour Bruno Pravato ses origines transalpines pèsent peu. «Je suis 100% Valaisan, à tel point que je ne sais pas comment j’aurais vécu si je n’avais pas pu rapporter cette médaille d’or en Valais.» Bruno Pravato exerce aujourd’hui la fonction de conducteur de travaux chez Les Fils de Léon Sarrasin SA à Martigny. Son titre ne va pas changer sa vie. «Ça fait bien dans un CV, mais pour l’instant, ma vie me convient.» Pas d’augmentation à l’ordre du jour pour l’instant. «Bruno gagne 7000 francs par mois et, en plus, il dispose d’une voiture. L’argent n’est pas la seule motivation de ce jeune très volontaire et fier de son métier», assure Léonard Sarrasin.

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