Lorsqu’il ne siège pas au Parlement fédéral ou au Conseil communal de Collombey-Muraz, Yannick Buttet s’implique dans de nombreuses associations et sociétés valaisannes ou nationales. Cet automne, il a par exemple été nommé président de la Fondation des Rives du Rhône, fondation née de la rupture du contrat de collaboration entre l’Association des Amis des Rives du Rhône (AAAR) et Addiction Valais.
Président de l’AAAR, Xavier Lavanchy explique qu’il n’est pour l’heure pas en mesure de porter un jugement sur l’affaire de harcèlement dans laquelle est impliqué le Conseiller national depuis deux jours. «Je ne souhaite pas me prononcer simplement sur la base d’articles de presse.»
Interrogé quant à l’impact que pourrait avoir cette affaire sur la présence de Yannick Buttet à la tête de la Fondation des Rives du Rhône, Xavier Lavanchy indique que la séance du conseil de fondation prévue mardi prochain devrait permettre d’y voir plus clair. «Nos membres se doivent de discuter tous ensemble, à la même table et en présence de Yannick Buttet. Je précise qu’il s’agit d'une séance ordinaire de notre conseil de fondation, dont les activités débuteront en 2018. Elle était prévue de longue date et ne s’apparente donc en rien à un rassemblement de crise.»
Il ajoute que la nomination de Yannick Buttet avait été réalisée «sur la base de ses brillantes compétences professionnelles.»
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Suspendu en cas de condamnation ?
Lieutenant-colonel EMG de l’Armée suisse, Yannick Buttet est également le vice-président de la Société suisse des officiers (SSO). Une fonction dont il ne devrait pour l’instant pas être suspendu, selon Stefan Holenstein, le président de la SSO. «Nous attendons les suites de la procédure pénale pour analyser ce cas plus en détail. Mais si Yannick Buttet est condamné au terme de celle-ci, il sera vraisemblablement démis de sa fonction.»
Lieutenant-colonel EMG, Yannick Buttet est également le vice-président de la Société suisse des officiers. ©Daniel Clerc/Archives
En attendant, et face à cette situation qu’il juge «délicate», Stefan Holenstein précise tout de même accorder confiance et soutien au président de Collombey-Muraz. «Nous n’avons jamais rien eu à lui reprocher. Il a toujours œuvré de manière consciencieuse et impeccable dans son rôle de vice-président.»