A défaut de remettre les compteurs à zéro, comme le réclamait le nouveau chef de la diplomatie, Ignazio Cassis, avant son élection, la venue à Berne du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a permis de constater de visu le réchauffement des relations entre la Suisse et l’Union européenne. A l’issue d’une rencontre avec Doris Leuthard, Alain Berset et Ignazio Cassis, il n’a guère été question que d’amitié, de flexibilité et de bonne volonté. La présidente Doris Leuthard a notamment confirmé, devant la presse, le versement d’un nouveau «milliard de cohésion» au bénéfice des pays les plus pauvres de l’UE.
Jean-Claude Juncker n’a pas cherché à dissimuler sa satisfaction, mais il a déclaré que sa venue en Suisse n’avait jamais dépendu de cette décision. Selon la formule consacrée, il s’agit d’une décision «autonome» de la Suisse. «Il n’y a là rien de nouveau», souligne Doris Leuthard. Elle rappelle que...