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Un Suisse sur trois se dit "dérangé" en présence de personnes d'une nationalité, couleur, religion ou langue différente

L'Office fédéral de la statistique publie les résultats d'une étude sur la tolérance des Suisses. Elle montre qu'un Helvète sur trois se sent dérangé en présence de quelqu'un qui est différent par son nationalité, sa couleur de peau ou sa religion.

10 oct. 2017, 10:42
Ce sont les musulmans qui cristallisent le plus les inquiétudes des Suisses (illustration).

Les Suisses sont globalement tolérants, mais un bon tiers d'entre eux dit pouvoir être dérangé par la présence de personnes perçues comme différentes. L'enquête publiée mardi par l'OFS précise que les tensions se cristallisent plus autour des musulmans.

Selon les groupes auxquels elle est confrontée, la population suisse montre plus au moins d'ouverture, écrit l'Office fédéral de la statistique (OFS). Parmi les trois groupes étudiés dans l'enquête, lorsque des caractéristiques négatives sont présentées, 17% estiment que celles-ci s'appliquent aux musulmans.

Ce taux chute à 12% chez les juifs et 4% chez les Noirs, précise l'OFS. Les taux d'hostilité sont à 14% vis-à-vis des musulmans, 10% pour les Noirs et 8% pour les juifs. Dans le cas des musulmans, l'hostilité envers ce groupe est toutefois moins forte que la défiance envers l'islam qui s'élève, en 2016, à 33%.

 

 

En 2016, 36% de la population indiquait pouvoir être dérangée par la présence de personnes perçues comme différentes. L'intensité de ce sentiment varie selon l'origine du dérangement, relève l'OFS. 6% de la population se déclare dérangée au quotidien par une personne ayant une couleur de peau ou une nationalité différente, 10% par une religion différente et 12% par des langues différentes.

Malgré les sentiments évoqués, la population résidante fait preuve de tolérance vis-à-vis des étrangers, ajoute l'OFS. En témoigne par exemple le fait que 64% des personnes sont contre le renvoi des ressortissants étrangers en cas de raréfaction des emplois, que 60% sont favorables au regroupement familial ou encore que 56% acceptent l'idée d'une naturalisation automatique de la 2e génération.

Deux tiers des Suisses ne pensent pas que les étrangers créent un climat d'insécurité dans la rue et quasi autant réfutent l'idée qu'ils seraient responsables de potentielles hausses du chômage. Seuls 16% des personnes se sentent menacées par les étrangers et 4% par les Suisses.

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