Sandrine Hochstrasser
Jacqueline Fehr a lâché la phrase au milieu d’une interview, dimanche. «Nous examinons actuellement la possibilité de reconnaître une communauté musulmane.» La conseillère d’Etat zurichoise a cité comme exemple la communauté bosniaque, qui a l’avantage d’être «organisée comme l’Eglise catholique ou réformée».
L’Etat devrait-il subventionner des aumôniers musulmans dans les prisons et les hôpitaux et permettre à la communauté d’offrir un enseignement dans l’enceinte des écoles? La ministre socialiste invoque un argument sécuritaire: «Nous ne pouvons avoir aucune influence sur les associations privées. La reconnaissance impliquerait que les musulmans soient prêts à dévoiler leurs finances et à se doter d’une structure claire et démocratique.»
S’y ajoutent le respect de l’ordre juridique et la promotion de la paix religieuse. Des contreparties qui séduisent des politiciens inquiets des zones d’ombre qui entourent quelques-unes des 300 associations islamiques de Suisse.
Neuchâtel suit Bâle et Vaud
Bâle-Ville et Vaud ont déjà complété...