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Ruag possède une filière d'armements aux Emirats arabes unis

Aux Emirats arabes unis, Ruag espère pouvoir développer la cybersécurité et les véhicules terrestres sans pilotes, qui ne sont pas inclus dans la catégorie des biens militaires. L'exportation de matériel de guerre vers les Etats impliqués dans un conflit, reste par contre interdit par la Suisse.

04 déc. 2016, 20:22
La nouvelle filière de Ruag n'a pas tardé à faire réagir le "Groupe pour une Suisse sans armée".

L'entreprise d'armement aux mains de la Confédération Ruag s'étend au Moyen-Orient. Elle a fondé il y a deux ans la filiale Ruag Simulation Company aux Emirats arabes unis. But: développer des simulateurs militaires, révèlent le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung.

En raison de la guerre au Yémen, les possibilités sont limitées, a indiqué à l'ats le porte-parole du groupe bernois Jiri Paukert, confirmant des informations des deux hebdomadaires. Les Emirats arabes unis sont impliqués dans la guerre au Yémen.

Pour l'heure, la Suisse a gelé les demandes d'exportation de matériel de guerre vers les Etats impliqués dans le conflit qui oppose une coalition emmenée par l"Arabie saoudite et les rebelles houthistes au Yémen.

Le marché pour les biens militaires est bloqué, mais le développement des solutions de cybersécurité ou de véhicules terrestres sans pilote ne sont par exemple pas inclus dans cette catégorie. C'est ce domaine qui intéresse Ruag, a expliqué Jiri Paukert.

D'après les deux journaux, ce sont des simulateurs de guerre que Ruag souhaite développer. Ces instruments permettront aux militaires d'apprendre à tirer ou à manier correctement un char d'assaut, détaillent-ils.

Légal

Ruag n'exporte à Abou Dhabi uniquement ce qui est autorisé par la loi suisse, a affirmé le directeur de Ruag Urs Breitmeier, cité par les journaux. Actuellement, quatre employés travaillent à Abou Dhabi, mais ce nombre devrait grimper à dix, voire quinze au cours des 12 prochains mois, a confirmé Ruag.

La filiale appartient à 51% à des hommes d'affaires locaux. Et les autorités n'en font pas partie, assure Ruag.

Le Groupe pour une Suisse sans armée n'a pas tardé à réagir. Qu'une société helvétique veuille s'impliquer directement dans la guerre au Proche-Orient n'est pas conciliable avec la neutralité du pays.

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