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Pourparlers sur la Syrie à Genève: garantir le succès des zones de désescalade après le conflit

Pour Staffan de Mistura, émissaire de l'ONU sur la Syrie, les pourparlers de Genève doivent aider le moment venu à garantir le succès des zones de désescalade décidées par la Russie, la Turquie et l'Iran à Astana, au Kazakhstan.

10 juil. 2017, 17:55
"Nous ne travaillons pas dans le vide", a affirmé Staffan de Mistura après avoir rencontré l'ambassadeur syrien à l'ONU à New York Bachar al-Jaafari.

L'émissaire de l'ONU sur la Syrie voit une possible phase de simplification dans le conflit. La désescalade devrait pouvoir provoquer une stabilisation après la reprise de Raqa qui devrait doper les pourparlers de Genève, dont une série a repris lundi à Genève.

"Nous ne travaillons pas dans le vide", a affirmé devant la presse Staffan de Mistura après avoir rencontré l'ambassadeur syrien à l'ONU à New York Bachar al-Jaafari qui dirige la délégation du gouvernement. Selon lui, les pourparlers de Genève doivent aider le moment venu à garantir le succès des zones de désescalade décidées par la Russie, la Turquie et l'Iran à Astana, au Kazakhstan.

M. de Mistura considère ces arrangements comme "intérimaires" parce qu'ils ne devront pas provoquer une partition du pays à moyen terme. Il ajoute aussi que la trêve au sud du pays semble tenir et peut contribuer à faire diminuer les violences dans une zone qui pouvait devenir "potentiellement dangereuse".

Après la reprise de Raqa à l'Etat islamique, une "priorité de la communauté mondiale", une stabilisation devrait permettre de libérer de l'"énergie" pour le processus politique de Genève. De manière générale, "il y a un potentiel d'avancée plus élevé que par le passé".

Millions de déplacés

Outre Bachar al-Jaafari, M. de Mistura a rencontré les représentants des membres permanents du Conseil de sécurité. Il a aussi dialogué avec les chefs des trois groupes d'opposition présents à Genève pour tenter de progresser vers une "position commune" de ces courants. Il n'attend toutefois pas pour cette semaine une "percée" mais toujours des "avancées par étapes".

Les précédentes séries de pourparlers à Genève n'ont pas abouti à des résultats concrets. Les parties doivent avancer dans les quatre "paniers" d'un gouvernement de transition, d'une nouvelle Constitution, d'élections contrôlées par l'ONU et de la lutte contre le terrorisme.

Au total, en plus de six ans, les violences ont fait plus de 320'000 tués. Près de 450'000 déplacés et 31'000 réfugiés sont rentrés chez eux depuis début janvier, selon le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Mais 12 millions de personnes qui ont fui ont toujours besoin d'assistance, dont plus de 5 millions de réfugiés.

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