Les pacifistes échouent une nouvelle fois dans leur tentative pour interdire - ou restreindre - les ventes d'armes suisses à l'étranger. Cet automne, la crise économique a sans conteste joué un rôle important dans le rejet de l'initiative du Groupement pour une Suisse sans armée, soutenue par les partis de gauche. Durant la campagne, on a moins parlé d'armes et de violences que de menaces pour l'emploi. En bonne démocrate-chrétienne, la conseillère fédérale Doris Leuthard s'y est également mise, pointant la hausse du chômage pour appeler les citoyens à la raison.
Ruag, Mowag, Pilatus, Rheinmetall et les fournisseurs de ces principales entreprises suisses exportatrices d'armes peuvent donc continuer à commercer en paix, dans les limites des lois actuellement en vigueur, certes restrictives, mais qui laissent régulièrement apparaître des failles.
L'initiative enterrée, les pacifistes pourront se consoler avec les avancées, au niveau international, d'un futur Traité sur le commerce des armes...