L’Office fédéral de la culture (OFC) a fait beaucoup d’heureux en Suisse romande en dévoilant mercredi le nom des musées qui bénéficieront d’une contribution d’exploitation pendant la période 2018 à 2022. Le Vitromusée de Romont (FR), le Laténium à Hauterive (NE), l’Ariana à Genève et le Musée de l’Elysée à Lausanne recevront chacun une subvention de 250 000 francs l’an prochain, voire davantage les années suivantes. Cette générosité a cependant son revers. Plusieurs musées alémaniques qui bénéficiaient jusqu’ici de généreuses contributions devront se serrer la ceinture. Le cas le plus emblématique est celui du Musée alpin, à Berne, qui va perdre 750 000 francs par année.
«Prendre aux uns pour donner aux autres, c’est du cannibalisme», réagit le directeur Beat Hächler. «Si c’est ça le principe de la nouvelle politique culturelle de la Confédération, il y a de quoi être choqué». Il l’est d’autant plus que la survie...