C’est un autre trait du fédéralisme: en Suisse, plus de 135 entreprises s’occupent des déchets des ménages et des entreprises, sous l’égide de l’Office fédéral de l’environnement (Ofev). Quand en France, trois entreprises se partagent 90% de la gestion, le seul généraliste suisse actif au niveau national ne détient qu’une part de seulement 4% du marché.
Cet acteur, c’est Helvetia Environnement, basé à Genève, regroupant les filiales de collecte Transvoirie, de traitement Sogetri, de traitement Swiss Recycling Services (SRS) et de biocarburants Leman BioEnergie. Le groupe a récemment mandaté une étude pour définir quelques pistes de croissance, face à la complexité réglementaire. Entretien avec son directeur général, Vincent Chapel.
D’abord, que signifie valoriser un déchet?
Remontons un peu dans l’histoire, au 19e siècle et le début de l’urbanisation. Dans un objectif de santé publique, Eugène Poubelle, préfet de la Seine, invente en 1873 un contenant qui porte aujourd’hui son nom,...