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L'armée toujours plus alémanique

Une chercheuse de l'Uni de Fribourg l'affirme: pour grader, les soldats latins ont intérêt à maîtriser l'allemand, même si la langue n'est pas un critère de sélection.

27 nov. 2010, 05:03

«Le mélange des langues, tel qu'il se pratique aujourd'hui, mène à la germanisation par le bas de l'armée suisse.» Etudiante en sciences et didactique du plurilinguisme à l'Université de Fribourg, Gabriele Wittlin a lancé un petit missile hier à l'occasion du Symposium des officiers de Suisse occidentale et du Tessin, qui se tenait à Fribourg. Selon l'étude qu'elle a présentée devant un parterre de gradés, la langue allemande est devenue un critère de sélection des candidats à l'avancement. Le problème étant que cette sélection, qui s'effectue aux dépens des Latins, s'opère de façon implicite. En tenue camouflage.

Pour l'affirmer, Gabriele Witt-lin s'appuie sur des entretiens menés dans trois écoles de recrues de formations plurilingues (Fribourg, Kloten, Bière). La chercheuse y a interrogé 136 sous-officiers des trois langues (allemand, français, italien), ainsi que 93 recrues romandes et 20 tessinoises, sur leur pratique des langues sous les drapeaux. Résultat: parmi les sous-officiers...

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