Grazia Tredanari, vous coordonnez une opération d'aide aux victimes et aux familles de victimes de la région d'Amatrice au nom de Com.It.Es (Vaud-Valais-Fribourg), comment l'organisez-vous depuis Lausanne?
Je suis en ce moment en train de finaliser les démarches administratives avec la banque pour pouvoir verser les dons sur un compte. On l'avait déjà fait pour les Abruzzes. On le fait avec la collaboration des associations des Italiens de Suisse, de ceux des régions concernées. Tout le monde essaye de faire quelque-chose, la mission catholique et bien sûr des individus plus isolés. Avant de décider de ce qu'on va envoyer, on va collecter des habits, récolter des dons... Des familles ont tout perdu, alors on pense que ce sera très utile. Mais le plus important est d'abord d'évaluer les pertes sur place. Nous avions, après le séisme de L'Aquila, réussi à récolter de l'argent pour construire une salle de sport pour que les personnes de la région puissent reprendre une vie normale.
Ne craignez-vous pas d'engendrer un peu de confusion en intervenant trop vite?
Oui en effet, malgré l'émotion, on ne veut pas aller trop vite. On est en pleine discussion entre les différentes sections des Italiens de Suisse pour viser une action à moyen et long terme. Rien ne nous empêche de commencer à récolter de l'argent, à évoluer quelles seront les besoins locaux avec l'aide de la Croix Rouge italienne. On doit aussi s'appuyer sur des associations locales. C'est un endroit qui n'est pas facile d'accès aux abords du Parc national des Abruzzes et des Marches. Ce sont des bourgs, des petites communautés... On n'a pas non plus tellement d'immigrés italiens en Suisse originaires de cette région. C'est pour cela que nous allons identifier tous les besoins et voir avec les parents, les amis des Italiens de Suisse qui connaissent des personnes sur place.
Quels sont vos contacts avec les équipes de la Protection civile italienne, en charge des personnes sur place?
On prend contact avec la Protection Civile locale, mais aussi la Protection Civile suisse pour envisager une collaboration. La machine s'est mise en route dans l'urgence et il ne faut pas qu'il y ait trop de monde sur place. Il faut déblayer pierre par pierre et ça demande un dispositif spécial où on évite de se marcher sur les pieds. La bonne choses, c'est que des équipements venus des Abruzzes, du Frioul ou de Foggia (des structures pour héberger des familles, des machines pour dégager les rues...) ont été envoyés à Amatrice, nous pouvons nous inspirer de ces initiatives en récoltant de l'argent.
Pour contacter les Italiens de Vaud-Valais-Fribourg, allez sur ce site. Pour toutes infos, voici le lien sur cet email ou cette page Facebook Terremoto Centro Italia.Svizzera