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Faune: des drones pour éviter le massacre des faons par les faucheuses

Chaque année des faons cachés dans les champs se font tuer au moment des récoltes. Pour éviter ce massacre, des chercheurs ont développé un système de drones capable de les localiser. Plus de 2000 bêtes pourraient être sauvées en Suisse.

17 juin 2016, 08:25
Les faons meurent par centaines au moment des récoltes.

La technologie vient à la rescousse des faons à l'heure des moissons. Un drone équipé d'une caméra thermique permet de les repérer dans les champs.

Cette technique, développée par le département de la haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires de la haute école spécialisée de Berne (BFH-HAFL), est presque infaillible, a dit à l'ats Nicole Berger, responsable du projet. Environ 95% des jeunes cervidés sont découverts avant la moisson.

Durant les trois semaines qui suivent leur naissance, ils se cachent dans les hautes herbes et, par instinct, ne bougent pas en cas de danger. Les prédateurs ne les repèrent pas.

Mais les paysans souvent non plus, malgré les différentes techniques traditionnelles utilisées pour les découvrir. Chaque année, plus de 2000 jeunes se font faucher, selon les chiffres de la Protection Suisse des Animaux. La HAFL a donc développé une méthode plus efficace.

Sauveur aérien

Son multicoptère est équipé d'une caméra thermique. Le drone survole en quelques minutes le champ de manière systématique grâce à un autopilote et transmet en temps réel les images sur un écran contrôlé par un chasseur ou un membre de l'équipe. Il revient ensuite se placer au-dessus des animaux repérés et signale leur position aux chercheurs.

Sur l'écran, les sources de chaleur sont identifiées par des taches plus claires que les herbes. Tôt le matin, la différence de températures entre la flore et le corps des faons se voit mieux, explique la responsable du projet.

Un faon peut être présent malgré un faible signal thermique. Les prés ne sont pas homogènes et parfois les jeunes se cachent sous une couche plus épaisse de hautes herbes. Mais, avec l'expérience, les équipes de recherche sont capables d'identifier ces signaux, explique Nicole Berger.

Dans la mesure du possible, le faon n'est pas déplacé. Une caisse est placée sur lui et le paysan peut tondre le champ autour de cet espace protégé. Si le paysan veut moissonner l'ensemble de sa terre en une seule fois, le chasseur déplace l'animal en bordure du champ.

Plus de pilotes

Nicole Berger souhaite généraliser l'utilisation des multicoptères pour couvrir l'ensemble des prés en Suisse. Elle veut créer une organisation indépendante et former des pilotes qui ont déjà un drone. Un contact avec l'association suisse des drones civils est prévu en automne.

Ils ne devraient acheter que la caméra thermique. Les milieux intéressés devraient financer l'opération.

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